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David Siodos, photographe
publié le 11 septembre par Céline
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Un jour, il a vu une expo de Willy Ronis à Bram, au domaine des Essarts. Un choc esthétique. "Photographier la rue comme ça... Incroyable ! Je me suis dit, maintenant je sais, c’est ça que je veux faire !", raconte David Siodos qui bossait dans la vente.
C’est lui qui expose à son tour à Bram "Le sommeil des oubliés", exposition fleuve, aboutissement d’un long travail documentaire à l’écriture singulière autour d’un même sujet, la vie alternative dans trois lieux différents : le périphérique, le centre-ville et la forêt. Dans les marges. Mais la marge, c’est qui, c’est quoi s’interroge le photographe qui a d’abord passé beaucoup de temps à écouter, dialoguer, créer des liens. La photographie est ce qui vient à la toute fin, elle survient, parfois réussit, parfois rate. Ce qui compte, raconte-t-il, c’est la rencontre humaine. Le photographe toulousain a consacré huit ans à ce projet phare. Un livre en est sorti, "A l’ombre des vivants" aux éditions Le Mulet. Aux Essarts, le visiteur pourra se plonger dans cette histoire en noir et blanc et découvrir aussi sa toute dernière série dont il parle au micro du Magazine. Il y parle aussi de son parcours atypique.Pour découvrir le travail photographique de David Siodos, c’est par ici.
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Oc et chaâbi : la fusion Mosaïca
publié le 5 septembre par Céline
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Depuis le mitan des années 90, Mosaïca fusionne les musiques trad et populaires des deux côtés de la Méditerranée, occitanes et chaâbi. En lien avec l’association Moshen, c’est aussi la danse qui s’emmêle joyeusement les gambettes et fait des ponts entre ici et là-bas. Dominique Barès, vielliste de Mosaïca et Sophie de Angelis, chorégraphe-danseuse sont venus raconter l’histoire de cette fusion, fruit d’une action culturelle menée dans les quartiers du Mirail et de la Reynerie avec des habitant.es depuis 2023. Action qui a abouti à des bals populaires proposés dans le quartier de la Reynerie.
L’association Moshen, c’est par ici
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Gereg : passeport pour la Mongolie du XIIIe siècle
publié le 29 août par Céline
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Tamara, Johan, François et Etienne ont fondé en juin l’association Gereg qui se produit dans des marchés médiévaux. Son dada : la reconstitution historique mongole du 13ème siècle. Le quatuor fera sa première sortie au 30e marché médiéval de Muret les 20 et 21 septembre.
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"Nous voulons mettre en avant l’histoire vivante des steppes sous Gengis Khan et ses descendants au 13ème siècle. Nous représentons des émissaires issues des différents Khanats de l’empire. Par ce moyen, nous présentons des contes de la steppe, de l‘équipement guerrier ou de la vie quotidienne ainsi qu’un échantillon des différentes monnaies en cours dans l’empire à cette période de l’histoire.", expliquent-ils. Et au micro du Magazine, ils racontent leur passion débordante pour le monde de la reconstitution viking, napoléonienne ou révolutionnaire qui les occupent aussi. -
Seul en scène, Sas Lassoued fait le procès d’AZF
publié le 27 août par Céline
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Comme tous les matins, le 21 septembre 2001 à 10 heures, Sas prenait son petit déjeuner en matant des dessins animés. Il a cru qu’une bombe avait explosé lorsqu’il a vu par la fenêtre se dessiner un énorme champignon noir dans le ciel. L’usine AZF venait d’exploser ; les vitres de l’appartement de Sas aussi. Il se souvient d’avoir marché sur du verre. Sa famille habitait pas loin, à côté du monstre chimique éventré. Il avait 10 ans ; aujourd’hui Sas Lassoued en a 34. Comédien et dramaturge porté par la Cie Khamsa, il a fait de cette histoire une pièce où seul en scène, dans la peau d’un gamin et de l’adulte devenu, il mène le procès contre AZF et convoque une foultitude de personnages. Au micro du Magazine, il raconte son cheminement, son écriture documentaire, sa création et pourquoi et comment son sujet dérange. Il n’a obtenu pas même l’ombre d’un kopeck de la part des collectivités pour produire son spectacle, Tout va bien AZF.
"J’ai rencontré des élu·es, des maires de quartiers, des directeur(ice)s de lieux, des gens de la métropole, des figures culturelles, directeur(ice)s de théâtres, programmateur(ice)s, responsables. Mais rien ! J’ai poussé les portes du Capitole. J’ai sorti le pied de biche, j’ai fais mon regard de biche. Je me suis retrouvé à deux mètres de la Présidente de région, face à un préfet, à côté d’un directeur de Total. J’ai parlé, bien parlé. J’ai porté le projet, j’ai serré des dents. Je l’ai défendu, j’ai attaqué, j’y suis allé avec foi et honnêteté.
Mais malgré tout ça, aucune institution n’a mis un seul centime. Il y a un vrai malaise de leur part.
Et ça en dit long, très long, sur ce qu’on choisit de visibiliser dans la culture. Mais (...) -
Un Œil Sur Ma Ville
publié le 20 août par Céline
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Vous avez peut-être vu leurs réalisations ici ou là à Arnaud Bernard, aux Minimes, au Mirail, Ancely ou Empalot, vu ces bornes surmontées d’une vieille photo du quartier tirée sur plexiglas et lu dessous, comme sur un pupitre, ces textes et ces frises qui racontent l’histoire des lieux. Ces totems urbains font ressurgir la ville à certains endroits telle qu’elle fut. Ces réalisations sont celles de l’association toulousaine Un Œil Sur Ma Ville. Deux des médiateurices de l’association, Audrey et Gaël viennent raconter les projets et les actions du collectif qui met l’accent cette année sur les quartiers nord toulousains.
Recherche historique aux archives, ateliers participatifs avec des habitant.e.s, ateliers porte-voix... Chaque action est menée de façon collaborative afin de faire émerger des histoires sensibles ou insolites. " Chaque territoire regorge de détails historiques et de patrimoines cachés dont la signification s’est lentement évaporée dans le temps… Ils nous apparaissent comme autant de mystères dont nous n’avons pas les clefs. A travers une série d’ateliers participatifs, Un Œil Sur Ma Ville propose d’entrouvrir les portes du passé et d’en découvrir les secrets", ambitionne l’association. Outre l’image et le texte, on peut écouter sur le site d’Un Œil Sur Ma Ville les paroles et les perceptions des habitant.e.s sur leurs quartiers. Le site, c’est par ici