Le Comité Populaire D’Entraide et de Solidarité est un outil de mobilisation pour les habitant-e-s du Mirail, sur des revendications concrètes.

Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité - Mirail
* partie 1 : Historique des comités de quartier.
playlist : Rousnam - instrumental / Marche et rêve la marche pour légalité et contre le racisme, trente ans après / La vraie histoire de la Marche des Beurs # Flashback 12 / Quartiers populaires au cœur de la question sociale du XXIe siècle / DANYL - tire en l’air.
Y a pas d’pardon
On leur fera comprendre à la longue
Venir d’en bas, c’est pas la honte
On s’excuse pas, on se célèbre
On dégaine vers le ciel

* partie 2 : Le Mirail aujourd’hui : stigmatisation et résistances.
conçu à l’origine comme une ville moderne dans la ville, le Mirail est aujourd’hui sous le coup de projets de renouvellement urbain qui s’apparentent de plus en plus à une gentrification forcée. Cette dynamique suit un schéma bien connu :
1. Stigmatiser un quartier en le présentant comme un "problème" (insécurité, communautarisme, pauvreté).
2. Expulser progressivement ses habitant·e·s sous prétexte de rénovation ou de mixité sociale.
3. Attirer une nouvelle population plus aisée et modifier l’équilibre du quartier
playlist : Le Mirail à Toulouse, la misère au quotidien - Archive INA / A Toulouse, un collectif d’architectes se mobilise pour éviter la démolition d’immeubles au Mirail / hommage à Pipo / Stop à la démolition de l’immeuble Gluck, encore habité par une dizaine de familles / LACRIM FEAT KENY ARKANA – Imbattable.
* partie 3 : Démolition et expulsion des classes populaires.
playlist : Reynerie Le chantier de la honte / Ascenseurs en panne au Mirail un vrai calvaire / Quartiers populaires au cœur de la question sociale du XXIe siècle / Sarazin crew - le Mirail

* partie 4 : Violences policières, islamophobie et répression.
playlist : Bagatelle - arrivée des CRS / RAMADAN AU QUARTIER Mirail / Pour l’Etat, le Mirail à Toulouse est une zone de reconquête républicaine / Skalpel - Ni Oubli Ni Pardon.
Soutien a la famille de Bilal ( Thibault weniger )
Une cagnotte est organisée en l’honneur de Bilal qui est mort tragiquement vendredi matin à la faourette en scooter. Cette cagnotte servira à soutenir sa femme et sa jeune fille de 8 ans.
* partie 5 : Abandon institutionnel et manque de services publics ; Résistance et mobilisation des habitant·e·s.
playlist : Manifestation du 31-01-17 contre la destruction du Collège Badiou / ROUSMAN - Ma force.

Historique des comités de quartier
Historiquement, un comité de quartier est une structure citoyenne locale qui permet aux habitants d’un quartier de s’organiser collectivement pour défendre leurs intérêts, améliorer leur cadre de vie et participer aux décisions qui les concernent. Ces comités ont évolué en fonction des contextes politiques et sociaux, mais leur essence reste ancrée dans la démocratie locale et la participation citoyenne. Leurs racines sont populaires et ouvrières (XIXe siècle – début XXe siècle).
Origines et évolutions
1. Les premières formes d’auto-organisation urbaine (XIXe – début XXe siècle)
Dans certaines villes industrielles, les habitant·e·s des quartiers ouvriers se sont organisés pour revendiquer de meilleures conditions de vie (logement, eau, hygiène...).
En France, ces initiatives étaient souvent liées aux premiers syndicats ou aux mouvements coopératifs et mutualistes.
Les comités de quartier et l’après-guerre (1950-1970)
Avec la reconstruction et l’urbanisation rapide, des collectifs se forment pour peser sur l’aménagement des quartiers populaires.
Dans certains pays, les comités de quartier sont institutionnalisés et intégrés à la concertation municipale.
En parallèle, des mouvements autogérés émergent dans les quartiers populaires pour lutter contre la spéculation immobilière ou la destruction de certains lieux de vie.
2. Les années 70-80 : auto-gestion et luttes urbaines
En France et ailleurs, les luttes pour le droit à la ville prennent de l’ampleur, notamment face aux grands projets d’aménagement (autoroutes, tours, rénovation urbaine brutale).
Apparition de comités militants dans des quartiers populaires pour lutter contre l’exclusion, la précarité ou la répression policière (ex. Minguettes, Mirail, quartiers nord de Marseille…).
Influence des mouvements autonomes et autogestionnaires, avec des collectifs revendiquant des pratiques horizontales et indépendantes de l’État.
3. Des comités intégrés ou contestataires (1990 - aujourd’hui)
Dans certaines villes, les municipalités ont institutionnalisé les comités de quartier comme outils de consultation (souvent critiqués pour leur manque d’indépendance).
D’autres comités restent dans une logique d’opposition et d’action directe, comme on le voit aujourd’hui avec des collectifs contre la gentrification, les violences policières ou la destruction de logements sociaux.
Les nouvelles luttes pour le droit au logement (DAL, squats militants), l’écologie radicale et l’entraide populaire renouvellent ces formes d’organisation.