À la demande générale (pas nombreuse la demande générale, mais volontaire), une possibilité de retrouver les bandes de nuit des 90, remontées plus ou moins au goût du jour.
Impossible de retrouver cette ambiance, ni ses bandes qui ont tenu le temps de vie de leur support et de leur possibilité d’archivage, ; manqueront le souffle des cassettes, l’euphorie urgente, ou l’urgente euphorie, la teneur du message et son originalité plutôt que la qualité du son et l’expérimentation débridée, appropriation sauvage de tous les documents.
Se posait alors la question d’une radio radicale désaliénée de tout discours et qui se laisse libre cours.
Aujourd’hui en dix minutes et pour une dizaine d’euros par mois , on peut créer sa webradio et écouter ce qu’on a envie.Retour ligne automatique
Ultime repli sur soi et le confinement en est le modèle idéal.
C’était bien entendu, avant le numérique
Ça peut, donc faire mal aux oreilles, et c’est prioritairement implicite
Trois citations ont concouru à l’édition de ces bandes de nuit en 90
Une d’Alain Veinstein (à l’origine des nuits magnétiques) énoncée avant ou pendant l’apparition de ces bandes
" ... Et nous nous voudrions peut-être, aussi, rappeler que la radio est encore capable de quelques miracles, par exemple qu’elle est un moyen de création à part entière, non subordonné à l’information ou à je ne sais quelle référence prestigieuse telle la musique, le théâtre ou la littérature…La radio est libre. Elle est libre de n’être que de la radio sans autre enjeu que de se donner libre cours, même si aujourd’hui, elle est aliénée et désoeuvrée… »
et une autre post bande de François Bon :Retour ligne automatique
"On cherche toujours à être différent des autres alors que c’est de soi qu’il faut être différent"
et une troisième de Keith richard :Retour ligne automatique
« L’espoir c’est la ligne de la ville à l’horizon, ou ses lumières, n’importe quelle ville, mais avant que tu y entres. »
Donc entre une heure et deux heures du matin,tous les jours.
Bien entendu, peu de créations sont de mon fait, j’utilise ce qui existe je les mets ensemble et les transforme en possibilité radiophonique tout simplement en les passant à la radio.
Un truc de flemmard psychanalytique : interpréter comme vous voulez mes associations d’idées ou mes interrogations et expérimentations du moment .
Liste de ces bandes (elles s’appellent BF parce qu’elles s’appelaient comme ça avant, mais aussi parce que je m’appelle BF)])
Elles ne sont pas en podcasts, trop lourd à porter et puis le podcast tue la radio en éliminant tout effet de surprise.On écoute ce que l’on désire et non plus ce qui traîne sur les ondes .
Mais je peux vous envoyer quelques unes si cela vous intéresse ou les références de ce qui s’y passe .
Pour ceux que ça intéressent quelques textes sur la radio que j’ai commis parfois pas toujours clairs
Sommes nous des dinosaures ? des années 90 (pas retrouvé à ce jour) petite histoire sur le site de 49.3 (écrit un peu en rogne, sans doute mais...les cons, c’est une aide à la réflexion) Lettre à Jacqueline Weyl (à l’origine de canal sud) 49,3 la compilation perpétuelle de ce que j’écoute et me fonde et me dissout sans doute...
J’ai un peu fait la guerre, comme tout le monde.J’ai passé une heure ou deux étendu dans l’herbe à plat ventre, au bord d’une rivière, à tirer des coups de fusil.Je suppose qu’on appelle cela se battre.Je me suis donc battu, au printemps de l’an 40. Depuis longtemps, je me disais que cette chose- là finirait par arriver.Rien que d’y penser me faisait froid aux tripes. Je manque de dispositions pour la bagarre. Plutôt pétochard, pour tout dire. Le métier des armes, c’est bon pour les baroudeurs, les sabreurs, les gars qui en veulent, qui en redemandent, les intrépides, les impavides, les types qui ont du cœur et des couilles.Chacun ses plaisirs. Qu’ils s’en mettent jusque-là, de l’héroïsme, les mâles à gueule vache et à cuir dur.C’est leur affaire.Je cède ma part
LUNDI Je me souviens Georges Perec
Je me souviens que pendant plusieurs années, l’expression la plus sale que je connaissais était "tremper la soupe" ; je l’avais vue dans un dictionnaire d’argot que j’avais lu en cachette. Je n’ai jamais entendu personne l’employer et je ne suis plus très sûr de ce qu’elle voulait dire (sans doute un équivalent de "faire feuille de rose").
« Si la surface des choses
peut offrir plaisir ou dégoût
le dedans des choses
donne la vie
sachant que le poème
qui parle du dedans
donne aussi la vie »
Kenneth White
La semaine dernière occuper la nuit était en pause à cause d’un certain Zézé Fernandez qui s’est immiscé dans la programmation de cette tranche de nuit. Zézé a retrouvé sa place et occuper la nuit la sienne.
LUNDI
Musiques nouvelles, un grand sac signifiant ou pas, mais un sac tout de même où on y trouve de tout. Des nouvelles d’aujourd’hui, d’hier et d’avant-hier...
Big beautiful dark and scary (tout à fait moi) BANG ON A CAN ALL STARS
puis
La guerre des ombres CHAPELIER FOU
Gospodi , Pomiluy HECTOR ZAZOU
OFF my mind ELLIOT SHARP ET TERRAPLANE
La dolce Vita THE FREE ASSOCIATION
No question DALËK
His master’s voice CHRISTIAN MARCLAY
Spectralisation FILASTINE
The hand that holds the truth MONO
MARDI
Phone variation première diffusion sur France culture dans les années 80 et les nuits magnétiques présentées par Alain Veinstein. Il avait introduit la composition de Michèle Bokanowski par cette phrase demeurée initiatique pour moi : " ... Et nous nous voudrions peut-être, aussi, rappeler (...)
UN : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10. Dix gouttes, il m’a dit le docteur. Dans un peu d’eau sucrée, avant les deux principaux repas.
DEUX : Vous êtes sûr que vous en avez mis dix ? Moi, j’en ai compté douze.
UN : Vous êtes sûr ?
DEUX : Je me suis peut-être trompé. J’en ai compté treize, mais la dernière je n’en parle pas, c’était une bulle. Enfin, ça n’a pas d’importance. L’important c’est que vous, vous soyez sûr de votre compte.
UN : Sûr, sûr... Comment voulez-vous que je sois sûr. Il faudrait que je recompte.
DEUX : Moi, à votre place, je recompterais, parce que sur le flacon, c’est marqué : "Ne pas dépasser la dose prescrite".
UN : Ben oui, mais comment voulez-vous que je les recompte, moi ! les gouttes, maintenant, on ne les voit plus. Elles se sont mélangées dans le verre.
DEUX : Oh, ben alors, ça fait rien.
UN : Comment, ça fait rien.
DEUX : Ben oui, du moment qu’elles se sont mélangées, c’est plus des gouttes. C’est une flaque. Il peut pas y en avoir douze... Il ne peut pas y en avoir dix non plus d’ailleurs.
UN : Ah ça bien sûr, si j’avais de l’argent à gaspiller, je m’achèterais un compte-gouttes automatique.
DEUX : Ça se trouve, ça ?
UN : Forcément puisque tous les taxis, ils en ont un. Oui, sous le tableau de bord. Ca fait tic-tac et ça marche tout seul.
DEUX : C’est pas les gouttes que ça compte, ça, c’est les kilomètres.
UN : Allons ! Les chauffeurs de taxis, ils n’ont aucune raison de compter les kilomètres, parce que les kilomètres c’est pas à eux, ils peuvent pas les vendre.
DEUX : Alors à quoi il sert leur compteur ?
UN : A compter les gouttes d’essence. C’est un compte-gouttes.
MARDI & MERCREDI
Si vous n’avez jamais entendu ça, du Roland Dubillard, avec Jacques Sellers, Claude Pieplu..., il faut veiller (...)
Type de vêtements ? rester habillé toujours pareil dans toutes les circonstances, comme dans les films où l’on voit les éclairagistes assis pendant le tournage en rang d’oignons sur une poutrelle, habillés en tous les jours, casquette, chemise à carreaux, etc., pas de panoplie spécialisée, c’est une première garantie de suspension du temps.
Olivier Cadiot retour définitif de l’être aimé...
LUNDI
Un dimanche de janvier cette proposition a été réalisée à partir de la programmation de 49,3 le même jour.
MARDI
Les parasites nous brouillent l’écoute.
Une contrepèterie radiophonique...
MERCREDI
OHM compilation sur les gurus de la musique électronique et c’’est la deuxième partie
JEUDI
LAOS remix... Une des suites et paysages sonores de King Gong Ici un autre enregistrement de Laurent Jeanneau