Festival RÉSISTANCES 2025
publié le 8 juillet par / Temps de lecture estimé : 2 mn |Tous les matins du 6 juillet au 11 juillet à 10h, un direct du festival résistances, les café-cinés, le rendez-vous quotidien du festival...
Teaser du festival
Tous les matins du 6 juillet au 11 juillet à 10h, un direct du festival résistances, les café-cinés, le rendez-vous quotidien du festival...
Teaser du festival
Ce pays bascule comme tant d’autres dans un racisme délétère.
Le pire, c’est le racisme sous-entendu, celui qui écarte, discrimine, discrédite, dévalorise, élimine sans expression franche... Nous, mais nous ne sommes pas racistes, mais...
Ils ne sont pas comme nous dit-on... Le vieil argument qui revient à dire, nous sommes mieux qu’eux.
Fatiguant, tout ça...
Je croyais tout ça réglé. Mais non, comme toute chose politique, il faut vingt fois, voire plus, malheureusement, remettre sur le métier nos ouvrages.
Et ça m’étonnerait fort que l’onsorte de la connerie ambiante qui est ce qui se partage le plus.
TOUS LES JOURS UNE HEURE À UNE HEURE
De la nouvelle violence
Pas besoin de faire un effort surhumain de mémoire pour savoir qu’elle est arrivée avant moi.
Le souci pour les autres ce n’est pas que je sois là moi la nouvelle violence mais que la vieille
violence elle soit toujours là et qu’elle se heurte à la nouvelle violence. La nouvelle violence
ne cherche pas particulièrement la violence. Non. Elle ne cherche pas particulièrement la
violence. Elle est silencieuse. C’est une violence silencieuse.
Mais il ne faut pas faire un effort surhumain d’imagination pour voir ce qui peut se passer. Il
faut simplement s’imaginer venir jouer un match de foot et constater qu’on n’a pas de ballon
– pire – il y a pire – oui pire que de constater qu’on a pas de ballon voir qu’il n’y pas de
ballon et qu’on a pas les moyens de se payer des ballons – il y a pire oui et le pire c’est de voir
qu’effectivement – on n’a pas de ballon et qu’il y a plein de ballons en face dans l’autre camp,
dans le camp de nos adversaires – Et dans le camp de nos adversaires ils ne veulent pas – Ils
ne veulent pas quoi le camp de nos adversaires ? Ils ne veulent pas jouer avec nous. C’est
marqué sur leurs têtes ils ne veulent pas. Oui ils ne veulent pas et nous on est là sans ballon et
on est nés pour jouer au ballon. Alors qu’est-ce qu’on se dit ? On se dit qu’est-ce qu’on fait ?
Qu’est-ce qu’on fait si on veut jouer au ballon et qu’on n’a pas de ballon et que dans le camp
d’en face – de nos adversaires – en face, il y a plein de ballons. Le camp de nos adversaires en
face est plein de ballons. Qu’est ce qu’on fait si on veut jouer au ballon avec les autres d’en
face du camp des adversaires d’en face plein de ballons si on veut jouer au ballon on fait
comment si on veut jouer nous aussi au ballon alors qu’on a de très bons – qu’on a de très bon
joueurs, qu’on a de très bons butteurs, de très bons dribleurs, de très bons goals – On fait
comment ? Il faut qu’on soit un petit peu plus violent que le camp de nos adversaires d’en
face parce qu’on n’est pas encore bien implantés dans le pays et qu’on n’a pas d’énarques
qu’on n’a pas de grands patrons de grands chefs de grands cabinets pas de grand Premier
ministre. Qu’est-ce qu’on a on n’a rien on a la rue et dans nos rues pas trop voyantes là où les
terrains s’inventent sur les coins c’est là qu’on est à rien faire – attendre – une majorité
silencieuse de violence. Là on somnole. Gueules ouvertes avec des dents neuves pas usées.
Des dents toutes neuves qui n’ont encore rien eu à se mettre sous la langue. Des dents toutes
neuves qui n’ont encore rien sucé avec leurs canines toutes neuves. Des dents bien pendues
sur le terrain prêtes à servir. Elles sont blanches bien brossées avec une bonne brosse à reluire
des dents souples d’un côté et des dents dures de l’autre. On est prêts à croquer dans le fruit.
Juin 2007 Hubert Colas
Dans LEXI/textes 11, Théâtre
TOUS LES JOURS UNE HEURE À UNE HEURE
Deux toiles de Luce Turnier, tirées de l’expo Paris Noir à Beaubourg tout l’été
Jeter des litres et des litres d’eau assortis de produits chimiques sur votre gazon, attendre qu’il s’extirpe de la terre, puis lui couper la chique avant qu’il ne puisse pousser, se reproduire et répandre ses graines. La définition d’une pelouse : un cycle sans fin d’écologie vouée à l’échec.
Jeter des litres et des litres d’eau assortis de produits chimiques sur votre gazon, attendre qu’il s’extirpe de la terre, puis lui couper (...) Lire la suite..