Brasero

Votre monde en cendres, c’est une poésie explosive et revendicative qui témoigne de la matérialité de nos luttes. C’est d’abord une langue érotique qui dit le corps dans son rapport à l’autre et à sa sensualité. C’est aussi une langue de la fierté face à la queerphobie, à la transmisogynie et aux violences systémiques. Enfin, c’est une langue trans puissante et assumée, traversée par la colère autant que par nos utopies collectives. votre monde en cendres est un recueil pour faire communauté sans effacer nos spécificités et nos tensions. Dans ce manifeste, Joyce Rivière tient ensemble la rage et la joie et fait entendre la force queer et libertaire qui se loge au sein de nos corps et nos sexualités.

Invoquant les écologies trans et les épopées wittigiennes, Léa Rivière interroge les mondes à venir et aide à faire émerger des récits anti-hégémoniques. Son écriture poétique et caustique fabrique des histoires qui mêlent traditions, amours, morts, science-fiction, relations aux ancêtres et interdépendance des villages.

En questionnant l’universalité du sujet, en réinventant la grève contre le travail reproductif, en résistant à partir d’un corps lié à sa communauté, les mouvements féministes sud-américains influencent le monde entier tout en restant proche de leurs contextes nationaux ou communautaires. M. Montanaro interroge les concepts féministes eurocentrés, et montre la circulation de ces idées inspirantes, émancipatrices et décoloniales.

Dans ce recueil hybride de poèmes, proses, essais, qui tient parfois du journal intime, H. McNish aborde, non sans humour, révolte et malice, les interdits imposés au corps des femmes, l’expérience de la parentalité, les céréales anti-masturbation de Kellogg’s, en passant par de beaux hommages à sa grand-mère et au monde de son enfance.

Tout parle. De l’inflexion d’une paupière au ratatinement d’un légume déshydraté. Avec ou sans parole, il se dit des choses.
En 2023, la revue belge Papier Machine a dix ans. Pour l’occasion, elle suspend sa manie d’élire et de distribuer des mots comme point de départ aux contributions originales qui habitent chacun de ses numéros, et fait paraitre deux volumes hors-série pour questionner le dire. Papier Machine explore donc ce que ce dire signifie, ce qui parle dans les creux de la langue, ce que le non-dire tait, et questionne par là-même l’expression qui figure depuis son premier numéro dans son logo : « qui ne dit mot consent ». Cette locution avait été posée là en dialogue avec le mot élu qui trônait en couverture pour annoncer notre (...)

En 2023, les élections portent à la présidence un type qui affirme haut et fort demander des conseils à ses chiens morts et qui agite régulièrement une tronçonneuse aux cris de vive la liberté bordel.
Javier Milei, dirigeant du parti libertarien bien ancré à l’extrême droite, Économiste ultra libéral habitué des scandales de plateau télé. Lors du confinement de 2020, il organise des manifestations contre les mesures anti Covid.
Il ne croit ni au Covid, ni au réchauffement climatique, son credo c’est la dérégulation totale et la liberté de vivre, de mourir et surtout d’entreprendre.
Il a pris ses fonctions le 10 décembre 2023 et il n’a pas fallu (...)

Les méthodes traditionnelles de la recherche en anthropologie invitent les chercheur·e·s à mener leurs travaux à partir d’observations et d’entretiens. Pourtant, faire des entretiens avec des femmes qui vivent de nombreuses discriminations m’a posé des questions éthiques et méthodologiques. En effet, les femmes rencontrées font souvent face à l’injonction à raconter leurs parcours migratoires et les violences qu’elles ont subies lors de face-à-face inégalitaires : Lorsqu’elles demandent l’asile ou qu’elles rencontrent des travailleur·euse·s médico-sociales notamment. De plus, étant particulièrement précaires, elles ont peu d’espaces de socialisation au sein desquels il m’est possible de faire des observations.

Pour pouvoir mieux comprendre l’expérience de ces femmes, j’ai donc mis en (...)

À la manière d’un mur blanc, d’une rue ou d’un site web, la radio est un moyen d’expression puissant, dont nous devons nous saisir, presque par nécessité, ou simplement pour que nos voix y existent.
Brancher une table de mixage, comprendre le fonctionnement d’un émetteur, avoir des références pour choisir son matériel, comparer des logiciels de playlist, fabriquer un émetteur DAB+ soi-même, mettre en place un stream audio, ... ce manuel aborde les solutions techniques DIY mais aussi professionnelles à notre portée. On y parle aussi des bases théoriques pour enfin comprendre ce qu’on fait, et des réflexions politiques sur les pratiques radio collectives d’un point de vue (...)

L’expérience spécifique d’O. Brisson comme psychomotricien informé par les pratiques de l’art brut et de la musique lui permet de mettre en évidence les potentialités émancipatrices et égalitaires des pratiques sensibles dans les lieux et les moments de soin psychique.

Connue tant pour sa position libérale en matière de mœurs que pour son hostilité à toute régulation de l’activité économique, en particulier du marché du travail, une partie de l’élite de la Silicon Valley s’est depuis peu rapprochée du trumpisme. Leur idéologie contribue à étendre le processus de marchandisation à toutes les activités humaines.

Nourri par un sens aigu du détail et de l’observation, T’as pas trouvé pire comme boulot ? est le récit du quotidien d’une maison de retraite dans toute sa banalité, ses extravagances et ses souffrances. C’est la chronique d’une institution où le manque structurel de moyens met à mal le travail des soignant.es pour une fin de vie digne de nos aîné.es.

Dans ce récit intime et auto-fictionnel libérateur, l’autrice s’attaque à la famille, aux relations amou-reuses, aux violences sexuelles et sexistes et dénonce les agressions subies. D’une rare intensité, le roman de M. Lapierre-Dallaire questionne les limites du corps, du désir comme de la psyché borderline.

À la faveur d’un dialogue entre deux courants centraux de la pensée contemporaine, le tournant ontologique de l’anthropologie (Descola, Latour) et l’anthropologie critique postcoloniale (Asad, Saïd), ce livre cherche à ouvrir une nouvelle voie en indiquant la dimension métaphysique que devrait assumer l’anthropologie.

Juan Garcia Madero, apprenti poète, fait la connaissance en 1975 des réal-viscéralistes, héritiers auto-proclamés d’un mouvement d’avant-garde issu de la révolution mexicaine ; ceci est un bref résumé de l’une des œuvres romanesques labyrinthiques majeures de Roberto Bolaño, Les Détectives sauvages. Les Arquelins s’en emparent en musique.

Voici le récit d’une vie entièrement consacrée aux luttes sociales issues des années 1968 et 1969 en Italie. Ce témoignage rompt l’épais silence qui étouffe encore cette période durant laquelle l’Italie devait composer avec l’insurrection armée.

Publié en 1978, cet ouvrage rassemble plusieurs textes sur les rapports entre féminisme et violence politique, ainsi que quelques poèmes, écrits dans un contexte de débats sur le soutien à apporter à celles et ceux ayant choisi la lutte armée. Cette réédition est accompagnée d’une présentation historique dans laquelle I. Cambourakis remet en perspective la trajectoire de F. d’Eaubonne.

En différents courts récits oniriques, Devenir sonde le vertige de la disparition, explore le spectre de l’émancipation, et c’est avec poésie et sensibilité que l’autrice raconte ses joies et ses blessures. S’inspirant de son vécu de femme trans, J. Folivéli montre la difficulté à naviguer dans un monde cis-hétéro quand on est « une mauvaise herbe ».

Première synthèse en français sur la théorie décoloniale et son origine latino-américaine, cet ouvrage – en mêlant récits historiques, portraits de théoricien.nes, extraits d’œuvres non encore traduites, et explications de concepts clés – offre une généalogie et une cartographie d’un continent de pensée méconnu en Europe.

Depuis les années 2000, les vidéos amateures documentent les mouvements sociaux et les violences policières. Pendant les Gilets Jaunes, au Chili ou en Iran, des télévisions associatives aux tracts militants, le vidéoactivisme retourne les armes de surveillance contre les puissants et arrache l’image au pouvoir. U. L. Riboni propose une histoire du militantisme audiovisuel et de son potentiel mobilisateur.