Le Magazine

Du plomb ? Non pas le sénateur Duplomb et sa loi controversée qui autorise l’utilisation de pesticides jusque-là interdits, mais cette autre pollution tout aussi insidieuse et ô combien toxique, due à un métal lourd, le plomb. Dans les quartiers nord de Toulouse plus précisément autour de Barrière de Paris, La Vache, La Salade , c’est un véritable fléau, allez disons le tout net, c’est un scandale sanitaire. Pour parler de cette pollution, trois invité.e.s : Léa Sébastien enseignante-chercheure à l’Université Toulouse II, Laboratoire GEODE, Serge Baggi et Alain Soulard, du comité de quartier Minimes-Barrière de Paris.

12000 personnes vivent dans ce secteur contaminé par le plomb. A l’origine de la pollution, la SCTM. Installée dans la zone de Fondeyre, cette usine était une fonderie de plomb des années 50 à 2011 avant de recycler des batteries de voiture et des déchets de plomb jusqu’en 2020.
Contamination qui n’empêche nullement l’urbanisation galopante. Des immeubles d’habitation et un nouveau groupe scolaire sortent de terre comme des champignons. Et la future ligne C arrive aussi dans le coin.

L’histoire commence en 2023 avec un concours de scénario le Goüt des Autres, lancé par Gindou cinéma à destination des collégiens et des lycéens sur les rejets, les discriminations. Mathias Crété, un prof de l’EREA de Pamiers s’en empare, entraîne un groupe d’élèves dans l’aventure. Marie Médevielle, scénariste et accompagnatrice en écriture de scénario intervient à son tour, anime des ateliers pour les aider à transformer l’histoire qu’ils ont écrite en un scénar. Et ça marche ! Les élèves voient leur projet sélectionné, partent le défendre à Gindou. Patatras, ils ne sont pas lauréats... Qu’à cela ne tienne, le prof et la scénariste se démènent pour trouver des financements et le film se fait. Un film au scénario remanié, à nouveau réécrit, petit budget oblige... La suite, ce que raconte le film, comment le film joue avec le documentaire et la fiction, ce sont les élèves de l’EREA qui le racontent au micro, aux côtés de Marie et Mathias.

Gwladys Roger et Rodrigue Petitot, figures emblématiques du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caraïbéens (RPPRAC) étaient à Toulouse le week-end dernier. Depuis un an, le RPPRAC mène la lutte contre la vie chère en Martinique. Les deux leaders du mouvement ont entamé un tour de l’Hexagone, appelant à des rassemblements à Toulouse, Bordeaux, Rennes ou Paris pour fédérer et pour faire entendre les voix afro-caribéennes autour des enjeux de justice sociale, d’émancipation, de souveraineté et de défense des ressources des peuples d’outre-mer.

Une vidéo ici-mêmepour découvrir la Juponnerie

"1500 gendarmes et policiers pour 1000 manifestants, ça fait un policier et demi par manifestant", témoigne ce militant d’Eau Secours 31 qui n’en revient toujours pas de ce déploiement monstre lors de la Turboteuf, rassemblement festif organisé par la Voie est libre et le collectif en lutte contre le chantier de l’A69 entre Castres et Toulouse. C’était le 6 juillet dernier, sur un terrain privé, au château de Scopont dans le Tarn. Ce militant tarnais venu faire la fête, a été interpellé dans l’enceinte du château et placé en garde à vue pendant 20 heures pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens". Il était en train de repartir... Il raconte la suite au micro du Magazine. Une émission dans laquelle on peut aussi écouter le témoignage d’une autre manifestante encore abasourdie par le déploiement policier.

Unique en France et en Europe, la seule école de théâtre en immersion en langue des signes est menacée de disparition. L’école de théâtre universelle (ETU) a été fondée à Toulouse en 2013. La langue des signes a beau être reconnue comme une langue à part entière, la formation, elle, se retrouve cantonnée à la case handicap. C’est ce qui explique l’imbroglio financier et administratif dans lequel se débat aujourd’hui l’ETU. Pour des raisons purement administratives de changement de stratégie, les principaux financeurs (France Travail et l’AGEFIPH) de la formation dispensée par l’ETU lâchent l’école. Océane Bretin, chargée de mission sur l’ETU et de la production de spectacles en LSF est venue expliquer la situation.

Le site de l’école, c’est par là