Brasero

Patriarcat Brigitte fontaine avec des extraits de la manifestation de nuit féministe à Toulouse novembre 2024
Un violador en tu camino - Las Tesis - Santiago (Chile) Plaza de Arma 25 novembre 2019
Le ragazze di Calvairate - Comagatte
Kamikaze - Nina Dioz, Rebeca Lane, Twin Palms
Karimouche - Princesses - Flavia Coelho
Souveraine - Clara Ysé
Se Quemo - La Otra
Ni una menos - Rebeca Lane
Tes balafres - La Gale
Autodefensa - Masta Quba - Marie V
Sick n’ tired - Ms. Dynamite
Frangine - Anne Sylvestre
No estamos solas - Ana Tijoux
L’hymne des femmes pour l’égalité (Iran) - Chanté à la manif de nuit féministe à Toulouse novembre 2024
Cancion sin miedio - Vivir Quintana (...)

De nos jours, les gays sont invités à souscrire à une gestion sécuritaire de l’homophobie : incorporation des valeurs républicaines, d’une culture de la peur et des solutions policières. Alors que les violences anti-homosexuelles perdurent, M. Tempête remonte l’histoire de l’homophobie d’État et attaque sa production d’une masculinité hégémonique.

Les sociétés colonisées ont, depuis cinq siècles, développé un savoir critique du monde blanc. Inversant le sens de l’ethnologie européenne des mondes indigènes, ce savoir a pris la forme d’une anthropologie de ces étranger·es singulier·es, ces autres gens, les Européen·nes. J-C. Goddard met en lumière la puissance critique radicale des formes qu’ont prises ces anthropologies inversées en Amazonie et en Afrique centrale.

Fruits d’un intense combat de l’extrême-droite, des termes comme "grand remplacement" ou "immigrationisme" ont envahi l’espace médiatique et politique. M. Macé et P. Plottu ont enquêté sur la fachosphère et ses influenceureuses, montrant comment les discours fascisants se diffusent depuis les réseaux sociaux et entraînent une extrême-droitisation des esprits.

Du style rococo à Barbie, de son opposition au bleu à la relation ambivalente que les mouvements féministes et LGBTQ entretiennent à son égard, Kévin Bideaux retrace, à l’aide d’une abondante iconographie, la longue histoire sociale, politique et culturelle d’une couleur devenue une véritable technologie de genre en Occident.

Cette année, avec l’équipe, on avait envie de recevoir à domicile, en ouvrant les portes et les micros du studio de canal sud. Une envie de plateau, de directs, de rencontres, de spontané. Brasero 2024-2025 c’est plus de radio et plus de rendez-vous les lundi de 19h à 20h en direct. Alors sortez les postes du placard et tournez la molette du volume.

Ce soir on avait envie d’entendre Sas Lassoued de la Khomsa compagnie, avec sa création en cours : Tout va bien. Les enfants de l’explosion de l’usine AZF, adultes aujourd’hui, puisent dans leurs souvenirs flous pour redonner sens à cette histoire dramatique. Ils nous transportent dans un univers décalé où le merveilleux transcende le tragique. Les décombres se métamorphosent en cavernes d’Ali Baba (...)

Pour vous promener à la Chapelle, on a emprunté des bouts de son à Faïdos Sonore, qui en 2015 avait produit un très joli son pour Arte radio sur la vie quotidienne à la Chapelle. Nous vous recommandons chaleureusement son écoute : Scène de squatt.

Et pour abonder à la cagnotte, c’est par là que ça se passe : Achetons collectivement la Chapelle. Contribuer et faite contribuer !

Et pour en savoir un peu plus, il y des petits sons qui racontent des morceaux de l’histoire (...)

Bonne écoute !

Petit résumé des épisodes précédents

Après 25 ans de squat le statut de la Chapelle change en 2018. La mairie récupère la propriété du lieu en préemptant sa vente et propose à l’association La Chapelle d’en obtenir la gestion légale. Un bail emphytéotique est signé pour une durée de 40 ans ainsi qu’une promesse de vente à un prix fixe. Aujourd’hui, il faut réunir 120.000€ (100.000€ pour la Chapelle et 20.000€ pour les frais d’acte notarié et les frais de commissaire aux comptes).

Pour donner c’est là.

Depuis plus de 30 il s’en est passé des choses et beaucoup sont les personnes qui s’y sont investies, quelques unes se prête ici au jeu de raconter leur petit bout d’histoire.

Les sons ont été (...)

On va donc, notamment, entendre plusieurs extraits d’un plateau radio posé sur la table du petit dèj, un matin de festival. Nous sommes à La Fa Mi, une grande fête latino-berbere qui a lieu fin août, à Villemur-sur-Tarn. On y a reçu Mujeres tejiendo red, femmes tissant du réseau, un collectif de femmes guatémaltèques qui ont en commun de vivre à Bilbao, au pays Basque sud, et d’être travailleuses domestiques. Elles nous parlent de leurs combats quotidiens pour survivre, avec leurs galères de femmes migrantes, pour défendre leur droit de travailleuses ultra précaires, et pour se faire du bien. Elles étaient de passage lors d’une petite tournée dans le sud-ouest, pour rencontrer d’autres collectifs de lutte, partager leurs histoires et, aussi, prendre des vacances et (...)

La torture, un point de détail du lepénisme ? Au retour de la guerre d’Algérie, Jean-Marie Le Pen, député et engagé volontaire, revendiquera avoir torturé, puis le niera dès ses premiers succès électoraux. Fabrice Riceputi réunit ici l’ensemble d’un dossier accablant, entre récits de victimes et de témoins, rapports de polices et enquêtes journalistiques.

La promulgation de la loi Veil en 1975 permit à l’État de récupérer et de réguler les savoirs et méthodes abortives, appropriées par les femmes et militant.es. Des membres du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) poursuivirent pourtant les avortements jusqu’en 1984. Cette ethnographie historique montre comment la légalisation de l’IVG fut la source d’un conflit entre médecine et féminisme.

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Les sociétés industrielles, extractivistes et productivistes, ne manifestent aucun souci pour la reproduction de leurs conditions d’existence car elles ont oublié que la perpétuation du monde avait besoin d’être accompagnée par celles et ceux qui le composent. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Et quel rôle les rapports de genre ont-ils joué dans cette histoire ?

Dans les sociétés de consommation-production où nous vivons, le travail de subsistance est devenu invisible et, avec lui, tous les circuits mondialisés dont nous dépendons. D’autres formes de vie s’épanouissent pourtant, qui mettent au centre les flux de matières, l’entraide, les circuits courts, et construisent pas à pas une autonomie écologique.

Le nouveau recueil de Rim Battal explore les zones d’ombre de l’ère numérique, où l’industrie du sexe tient une place prépondérante. Comment celle-ci sculpte-t-elle nos corps et notre rapport à l’autre ? Dans une langue fouillée et inventive, la poète s’attaque au discours dominant sur la sexualité, le couple et l’amour pour mieux en révéler les failles.

Les organisateur·ices des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont obtenu carte blanche pour fabriquer en Seine-Saint-Denis la ville rêvée des promoteurs et investisseurs : moderne et lucrative. Il faut regarder par la fenêtre de celleux qui y habitent pour voir que cette opération a délogé 1 500 personnes, détruit des jardins ouvriers, et collé une voie d’accès routière à une école.

"Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines. Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir."

Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Cette enquête sur des sites miniers du monde entier révèle l’impasse et l’hypocrisie de cette « transition » extractiviste.

Faysal, Palestinien trentenaire, reçoit le faire-part de décès d’une tante inconnue : il quitte amant et vie en Europe pour retourner à son village natal, Jabalayn. Là, alors que plane la menace d’une annexion imminente, qu’une famille et qu’un pays sont au crépuscule, le passé resurgit. Un roman qui explore la mémoire palestinienne et l’engagement politique.

Émilien Bernard montre la réalité des frontières européennes dressées contre celleux qui tentent de les franchir en quête d’une autre vie. Marie Cosnay poursuit son travail de recherche des morts sur les routes de l’exil. Les deux dialogueront sur ces thèmes qui ne sont que les deux faces d’une même problématique : les frontières tuent.