Brasero

Légale depuis 2001 en France, la stérilisation reste taboue. Culpabilisées, infantilisées et méprisées, les femmes qui prétendent à cette méthode contraceptive affrontent les critiques de leurs proches et les réticences du corps médical. Comment transformer les mentalités pour que la stérilisation passe du statut d’outil d’oppression à celui d’instrument de libération ?

Les ingénieur.es sont aujourd’hui de plus en plus nombreux.ses à ressentir de la dissonance cognitive. Quelque chose en elleux sait que leur travail creuse le sillon de trajectoires insoutenables pour nos vies et pour la Terre. Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’ingénieur.es qui désertent ? Ancien ingénieur, Olivier Lefebvre s’attelle à cette question tout en appelant résolument ces dernier.es à s’évader de leurs cages dorées.

Le 30 mars 2017, Angelo Garand, voyageur, est abattu par le GIGN chez ses parents. Il n’était pas rentré à la prison de Poitiers au terme d’une permission de sortie. Après cinq ans d’un combat acharné mais vain pour que ses assassins soient punis, sa sœur exprime ici sa douleur et sa colère et dénonce le processus de déshumanisation dont est victime sa communauté.

Des PTT aux cheminots, en passant par le sabotage de la mobilisation militaire à l’aube de la Première Guerre mondiale, l’histoire du sabotage interroge et renouvelle nos pratiques. Toujours réactualisée, elle entre en résonance avec nos luttes et leur insuffle un regain de vitalité.

Fille d’un guérillero tupamaro et d’une miss locale devenue activiste anti-fasciste, L. Etchart mêle dans Tupamadre des textes autobiographiques, des poésies et des archives, qui racontent l’Uruguay sous différentes facettes. Entre récit de violence et d’espoir, la poésie de L. Etchart n’a pas de règles, pas d’accent ni d’apostrophe.

Mai 1967, Guadeloupe : un nouveau mouvement de grève est réprimé dans le sang par les forces de l’ordre françaises. Depuis, il demeure impossible de déterminer le nombre exact de victimes. Ce livre revient sur le contexte social, intellectuel, économique et politique des années 1950 et 1960 aux An-tilles et en Guyane ; sur les mouvements sociaux, indépendantistes et révolutionnaires et la répression sans précédent dont ils ont fait l’objet.

Dans l’art de policer une ville, il y a mille moyens de tenir la rue propre : l’interdiction d’un marché en centre-ville, les politiques de réfection de la voirie, la répression des mouvement populaires ou la lutte contre les graffitis. Que cherche à effacer la métropole ?

En France, dans ce pays riche où l’agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d’aide alimentaire. À travers une enquête dans le monde invisible de ces dispositifs, l’anthropologue B. Bonzi raconte la violence alimentaire exercée contre les plus pauvres et livre un plaidoyer pour une Sécurité sociale de l’alimentation.

A Brasero, on est passé d’1 millon d’écoute en moyenne par émission à quelques centaines ces 2 ou 3 dernières années.
Ce qui, vu notre travail acharné, la qualité de nos sketchs, la plume implacable de nos intros et la flamboyance de nos invité.e.s a le don de nous décevoir un peu...
Quand on a le seum de ça ici dans les studios on dit :
"c’est la faute au podcast...blablabla....du capitalisme....blablabla...nous on fait de
Bref d’un commun accord on mettait sur le podcast notre descente de popularité.
Puis il y a quelques semaines on s’est dit qu’on allait creusé un peu plus, faire face....se (...)

Il y a 1 an (et oui, on prend le temps à Brasero), une journée d’autodéfense féministe était organisée à La Chapelle.
Ce fut l’occasion d’y inviter Mathilde Blézat pour la sortie de son dernier livre "Pour l’autodéfense féministe", de rencontrer des animatrices d’autodéfense, des participantes à des stages...
Apprendre à connaître ses limites, à se rendre compte qu’on met en place pleins de choses sans le savoir vraiment, qu’on a de la force en nous qui peut vraiment faire la diff, c’est franchement chouette et ça fait un bien fou !
Alors on a eu envie de vous transmettre tout ça par la radio, de vous donner de la force (...)

Cet essai de la psychologue L.V. Schucman, ponctué de témoignages, est destiné à mieux comprendre les dynamiques des familles interraciales. Il montre à quel point il est difficile de faire tomber les hiérarchies raciales au sein même des familles.

Ce livre illustre au fil du temps et en différents endroits du monde, la géométrie variable de la justice en fonction du genre. Une entreprise indispensable, car, pour reprendre les mots de la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz dans sa préface, « la coercition portée sur les femmes criminalisées construit des imaginaires qui façonnent encore aujourd’hui les scènes politiques, judiciaires, pénales et médiatiques ».

Le livre de l’une nous fait entrer dans l’esprit d’une femme qui traverse la cité et tente de s’y dissimuler. Le livre de l’autre machine des phrases à travers la langue du bruit, interrogeant le nous. Les deux nous surprendront.

Par ses rencontres avec des femmes dans différents pays d’Amérique centrale et latine, Elina Fronty découvre une pluralité de féminismes qui œuvrent pour la liberté et contre l’exploitation. Ce livre donne à lire des textes d’autrices qui dénoncent l’organisation sexiste de la société et l’extractivisme, et proposent des perspectives écoféministes décoloniales.

Comme d’autres établi.es - démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militant.es révolutionnaires dans les usines - F. Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins. Son engagement pour la cause ouvrière deviendra la trajectoire de toute une vie, de l’atelier de couture au comité d’entreprise de l’usine.

Le logement constitue un des lieux d’observation privilégiés des rapports de domination pour la sociologie. Cette enquête s’intéresse aux « petites mains » chargées de réaliser les expulsions des personnes locataires endetté.es et à la manière dont elles exercent la violence réputée « légitime » de l’État.

Cette enquête offre un éclairage de la politique française en Afrique, à l’heure où le continent africain est aux prises avec des enjeux majeurs – immigration, démocratisation, insurrections armées, guerre de l’information, émancipation. Entre la corruption, la négligence et le racisme, l’auteur dévoile ce qu’il reste de la colonisation dans les rapports entretenus avec les hauts fonctionnaires.

Nos vies sont aussi profondément touché par la répression de Saint Soline.
Savoir que des camarades sont entre la vie et la mort, savoir que d’autre sont blessées et souffre dans leur corps. Savoir que beaucoup sont choquées, traumatisées… Tout cela nous attriste. Tout cela nous pèse. Il faudra pourtant continuer et pour cela trouver de la force.
La force c’est aussi les sourires amis et les petits gestes. C’est les soutiens pour des personnes directement touchées, mais aussi pour ceux et souvent celles qui font les milles gestes nécessaires à ce que la vie continue.
Au moment où le mouvement est face à la perspective de sa fin. (...)

Édité pour la première fois en français en 1968, ce classique oublié de la critique pédagogique italienne rappelle la relégation toujours d’actualité des enfants pauvres dans le système scolaire. Cette critique de l’école reproductrice d’un ordre social injuste a la particularité ici d’être formulée par ceux et celles qui le subissent : les élèves.

La rencontre est consacrée au parcours de Caroline Rémy, dite Séverine, qui aura été l’une des pionnières du journalisme et l’une des grandes figures de l’histoire des mouvements révolutionnaires. Sa vie et son œuvre sont mises en regard du parcours de Madeleine Pelletier, qui, dès le début du xxe siècle, a développé une pensée féministe.