Brasero

En ce lundi d’allocution présidentielle, la braseteam profite du studio pour se parler de la situation... On a ramené des sons glanés aux abords des feux de joie et des ronds-points et on se demande ce qu’on en pense. Entre l’envie de souffler sur les braises et une sorte de malaise... Entre pas savoir quoi en dire et pas pouvoir parler d’autre chose, un Brasero sans filet presque tout en direct !

Aujourd’hui on brasse on touille et on malaxe des extraits d’émission passé. Des entretiens, des lectures, des montages qui tournent autour des luttes, autours de la lutte… Parce que le sujet du jour pourrait être une sorte d’objet politique mal identifié. Une foultidude de gens décidé, pour une fois à protester, parce que voilà c’en est trop… Y’en a assez ! On aime, on adore on soutient… Bravo haro sur le vieux monde !

Bon a y regardez de près : je méfie déjà des drapeaux en générale, mais le tricolore accompagné de la marseillaise là ça me révulse !! Mais bon faut bien commencez d’un bout, d’un endroit, de là où on est non ?
Ben oui, il y aura des apprentissages, des complicités, des réflexions, des échanges… Peut-être que nous allons échapper à la foule effrayante des gens apeurée. Verrons-nous demain plus de gens lutter contre les frontières et les guerres coloniales ? A bas le profit, les flics et le capital crieront nous à tue tête occupant les usines pour les démanteler, arrêtant le travail pour ne plus jamais le reprendre, occupant les maisons pour que plus jamais (...)

Quand une boîte d’aménagement de bureau invite un aménageur qu’est-ce qui se raconte ? Des histoires de bureau. Des histoires de constructions, sans fard, sans détour, dans la conscience que les oreilles fragiles des habitant·es sont loin et que personne ne viendra casser l’ambiance. Pas de chance, dans l’arrière cuisine il y avait des oreilles baladeuses, pendant que le lunch se préparait un enregistreur indiscret captait les échanges…

C’était le 7 juin 2018, Oddos et the business club XXI invitait Alain Garès à présenter en détail ce que vont devenir la gare et ses faubourgs [1].
Devant une assistance toute gagnée à sa cause le technocrate s’étale sans aucune retenue et raconte un projet déjà tout bouclé du pont Pompidou jusqu’à la rue Cazeneuve. En moins d’un quart d’heure apprenez tout ce que vous devez savoir sur Toulouse Euro Sud Ouest.

C’était annoncé, cette émission portera sur le réchauffement climatique. Mais… est-ce que ça existe, vraiment ?
Justement, au vu des nombreuses polémiques qui entourent cet épineux sujet, notre équipe de reporters de choc s’est rendue sur tous les points de la planète pour trancher. Ça va saigner !

Au programme de l’émission : des invité.e.s exceptionnel de passage en France, des personnalités politiques radicalisées qui témoignent anonymement au micro de brasero, une carte postale d’Amérique Centrale, des paysans habitants des Cévennes et du Pays Basque qui nous parlent des verts pâturages qui ne le sont plus tant, un micro-trottoir sur ces petits gestes censés nous sauver ou nous noyer, une chronique sur notre vieux monde capitaliste qui réchauffe la planète entière, et comme le veut la tradition, le célèbre conte de Brasero !

À Marseille la bataille de la Plaine a commencée, après un début rugueux difficile et fatiguant le FC la plaine a marqué les premiers points avec une belle manifestation et une occupation de la place joyeuse et déterminée. À Toulouse on en est loin, la manif contre le TESO n’a pas réussi à partir pourtant y’en avait des raisons de bloquer la métropole. Récit de la manif qui n’a pas tout à fait eu lieu. On a aussi des nouvelles du Brésil et c’est pas brillant. Nous n’en sommes pas à ce point par ici mais la pression des flics est fortes. On en profite pour réécouter un reportage sur la première fois que l’on c’était fait nasser par ici à Toulouse histoire de remettre en perspective. C’était en décembre 2011.

Plus d’info sur la plaine par ici : https://mars-infos.org/
Des infos contre Toulouse Euro Sud Ouest par là : https://antiteso.noblogs.org/

On va reparler encore de la ville, comment est-ce que les rapports sociaux de domination façonnent l’espace et en retour renforce ces dominations. Une fois j’ai entendu dire qu’en 1968 il y avait un graffiti à la Sorbonne qui disait « les structures ne descendent pas dans la rue » …

Faut vraiment être édudiant.e pour penser qu’un tel grafito puisse parler à quelqu’un. Ce que j’en comprend c’est une sorte de reprise en main de son destin, de ce que l’on peut faire, de notre liberté face à une vision écrasante des structures sociales qui nous enferment, nous contraignent, nous oblige. C’est tellement rassurant de penser qu’avec un peu d’astuce et d’espièglerie on peut se défaire de la manière dont la société nous obligent à être, nous contraint à faire… C’est sûr qu’on a rarement vu passer un rapport social de classe, de genre ou de race dans la rue… Pourtant la ville elle-même est une concrétisation de ses rapports, et de (...)