//brasero// Personnes en mouvement contre les frontières - Collectif AutonoMIE

mardi 21 novembre 2023 par Braseros |

Ce que vous allez entendre, c’est le 1er volet d’une série d’émissions sur et avec les personnes en mouvement contre les frontières. Cette série sera constituée d’émissions réalisées par Brasero et par Chroniques à mer et seront diffusées tout au long de l’année.

Mise à jour : Le mardi 21 novembre 2023, le tribunal administratif de Toulouse a rendu son verdict sur une éventuelle expulsion des jeunes mineurs isolés du collectif. Ils sont possiblement expulsables dans 1 mois. Le comité de soutien va se réunir rapidement et iels auront besoin de soutien si des actions sont mises en place. Stay tuned.

Et maintenant, place à Brasero avec AutonoMIE...

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Pour cette 1ère émission, c’est plusieurs jeunes du collectif Autonomie qui sont venus témoigner, sur le plateau de Canal Sud, de leurs luttes quotidiennes pour la reconnaissance de leur statut de mineur·es isolé·es [1]
Depuis 2016, le Conseil départemental ne prend plus en charge les mineurs isolés étrangers tant qu’ils n’ont pas apporté la preuve de leur minorité. Dans l’attente de cette reconnaissance, les jeunes n’ont aucun droit ni aucune protection, iels continuent leurs parcours par leurs propres moyens, un parcours constitué d’obstacles, jalonnés de violences institutionnelles et de racisme d’État : ils tentent de faire reconnaître leurs droits en tant que mineurs en saisissant la juge des enfants et s’organisent au sein du collectif AutonoMIE.
Dans ces parcours compliqués et difficiles, il y a le DAEOMIe. C’est ce dispositif qui décide de qui est mineur ou non, de qui sera accueilli ou non et donc, de qui sera mis à la rue. Les jeunes doivent alors passer différentes évaluations, entretiens, rdv médicaux, etc., qui détermineront si oui ou non tel ou tel jeune est bien mineur.
Peu importe qu’il existe une Convention internationale des droits de l’enfant (dont c’est le 34ème anniversaire aujourd’hui) et que le défenseur des droits ait rappelé que les mineurs isolés étrangers doivent être considérés comme des enfants, bénéficiant à ce titre de la protection prévue dans les textes. Le contrôle et la suspicion sont les mots d’ordre, les droits de l’enfant sont bafoués.
Il est également important à rappeler que depuis longtemps, des témoignages de négrophobie s’accumulent au DAEOMIe, témoignages bien réels. Ces témoignages montrent également que nous ne savons rien des mineurs venus du Maghreb, du Machrek et d’ailleurs, sans doute que leur situation est tout aussi compliquée, tout comme ce que peuvent vivre les jeunes d’Autonomie.

Les frontières... ces fameuses lignes délimitant les États, les populations, parfois tracées à la règle par des colons. Ces frontières où il existe contrôles des personnes y arrivant, où on définit qui peut la passer ou non, qui peut entrer dans tel ou tel pays, où la hiérarchie des vies humaines y est monnaie courante. Ces frontières où l’on meurt, l’on tue, l’on exploite, où le désespoir grandit et la peur aussi... Ces frontières qui enferment des millions de personnes ou qui empêchent de rentrer à d’autres, sur une planète qui devrait appartenir à tout le monde.
Dans cette émission/discussion avec des jeunes d’Autonomie, vous entendrez des sons d’une manifestation de 2017 d’Autonomie qui dénonçait déjà la même situation et aussi quelques musiques qui font du bien choisies par les jeunes eux-mêmes.

Avant de laisser la place - ce soir dans l’émission Brasero - aux jeunes d’Autonomie, on aimerait encore donner les rendez-vous des luttes en cours, qui ont lieu cette semaine à Toulouse :

 Aujourd’hui, c’est le TDor, la Journée des souvenirs Trans, une journée pour se recueillir, se rassembler, commémorer la mémoire de celleux qui sont mort-es de la transphobie, assassinées ou suicidées. A Toulouse, une marche à eu lieu samedi, et des œuvres ont été crées pour l’évènement. Si vous voulez aller les voir, ces œuvres sont accrochées dans le couloir de l’ED pour une exposition jusqu’au 11 décembre.

 En ce moment-même (lundi 20 novembre 2023), le collectif "Jamais sans toit dans mon école" organise une mobilisation pour les familles qui ont été expulsé des hébergements d’urgence et pour les enfants scolarisés qui vivent dans la rue. Les parents et enseignant.es du collectif appellent ainsi à être nombreuses pour réquisitionner des écoles, et pour créer un rapport de force afin que le droit à l’hébergement soit respecté.

 Le soutien au peuple palestinien continue et ne s’arrêtera pas... Rdv jeudi 23 novembre à 18h30 à Jean Jaurès et samedi à 17h à la Reynerie.

 Vendredi, veille du 25 novembre, rdv à 18h au métro capitole pour une manif de nuit contre les violences sexistes et sexuelles. Cette manifestation, appelée par une assemblée féministe autonome, sera en mixité choisie sans mecs cis hétéro. Les personnes en questionnement sont bienvenues !

On vous laisse maintenant avec les jeunes d’Autonomie, qui sont venus racontés leurs luttes quotidiennes sur le plateau de Canal sud.

Bonne écoute !

Portfolio


[1Si la dénomination administrative est aujourd’hui celle de Mineur Non Accompagné, le collectif insiste sur l’utilisation de MIE (mineur isolé étranger), parce que MNA invisibilise le fait que ces mineurs sont aussi victimes de racisme, du fait qu’ils sont étrangers.




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