Tous les jours une heure à une heure
Ma maladie
à moi, celle que je décris avec la meilleure
volonté malade du monde, la mienne
est ainsi, aspirant tout, me dépossédant
de tout, ville après ville, déménagement
après déménagement. J’ai dû lâcher
lentement la plupart de mes objets
préférés. Mon jeu d’échecs. Mes œuvres
complètes de Bossuet. Mon fauteuil
Louis XV. Ma photo fétiche de Marcel
Duchamp. Ma vaisselle de Chine. Ma
trompette. Mon ordinateur portable. Mon
chien. Tout, je dis, tout, j’ai dû y renoncer,
pour le bien-être croissant de la maladie.
Et maintenant je ne possède plus rien.
Quelques livres, oui, parce qu’il faut.
Quelques médicaments parce qu’il faut
et un fusil pour le cas où. Une grande
réserve de fléchettes, des murs blancs
et une carte de France. Pas d’ordinateur,
pas de téléphone, pas de montre. Plus
de miroir, j’insiste. Une nouvelle vie
s’annonce.
Novembre 1999
Tanguy Viel Maladie
LUNDI
MARDI
Maladie Tanguy Viel
MERCREDI
La transe, une certaine idée de la transe.
Où l’on entendra diiférents styles musicaux et peut-être pas de techno
La Tène
Piano counterpoint Steve Reich
Pan sonic VaitovirtaLes derviches tourneurs
Shaker loops John Adams
JEUDI
Transformations affirmations...
VENDREDI
une ou deux choses que je sais d’elle JL Godard et Marina Vlady
SaMEDI
Jamais un coup de dé n(abolira le hasard
Proposition de Léopold Mac Cumeil
Programmation aléatoire avec des dés, bien sûr
DIMANCHE
Acousmaticiennes, des femmes à la projection...
Enthousiasmant.