TOUS LES JOURS UNE HEURE À UNE HEURE
Boire pour oublier le mal de tête. La soif du cul. Le mensonge
Pour être volontairement impossible. Un monstre.
Une ordure. Un calvaire.
Pour rencontrer sans connaître. Oublier. Se pisser dessus.
Seule avec les autres , à un comptoir sale.
Fume cow-boy, les mains entre les cuisses.
Christine Germain bestiaire à têtes de femme
Boire pour être sûre d’avoir tout compris. Saisit. Détruit.
Boires de convictions chaudes. De parole forte,de désirs mous.
Boire le portefeuille de l’autre, le sourire en coin.
LUNDI
Palix FILM
Écrire saoule. Manger saoule.Dormir saoule.
Baiser Saoule.
Pour un éclair d’illusion.
Boire créative, d’excitation enfantine.
Boire d’amertume. Criant. Bavant. Reniflant.
MARDI
Force du rythme OU Cadence forcée
et
Wandering rocks François saran
Boire belle. Boire laide. Pour oublie d’être, de respirer.
Pour s’estropier. Pour exister.
Pour voguer sur le bateau des autres.
Pour se perdre en malaises.
Pour s’amourer devant le miroir.
Être une maladie. Nomade de soi.
MERCREDI
Bazelaire Félicie contrebassiste
Hits et autres soli.
Boire pour aimer.
Pour se regarder le faire.Pour se sentir nue.
Boire pour être aut’chose que ça.
Être une fée, une pute ou une rançon.
JEUDI
aerial 6
Boire pour se perdre.
Boire d’espoir : la voix lousse ou malhonnête.
Juste assez fragile pour conquérir.
Boire malade. L’estomac dedans les lèvres.
Boire parce qu’on a trouvé mieux.
Boire de toi, l’inconnu magnifique.
VENDREDI
By heart de Tiago Rodriguez
Boire de suffisance.
Dans le matin qui se lève, ou la nuit qui s’effonde.
Boire pour mordre : Missionnaire de la langue.
Boire pour être soi. De surplus. En travers. D’ennui.
Étriquée et amoureuse. Pathétique et langoureuse.
SAMEDI
Grains of voices Ake Parmerud
Nous vivons tous sur la même planète, mais dans un monde dispersé. Les différences de cultures, de langues, d’histoires, de religions et de bien-être sont parfois déroutantes lorsque l’on voyage entre différents pays et régions du monde. Pourtant, les peuples de toutes nations et de toutes races partagent les mêmes besoins fondamentaux, les mêmes espoirs, les mêmes joies et les mêmes peines. Partout où il y a des gens, le son de la voix humaine remplira l’air, exprimant leurs émotions en parlant, en riant, en pleurant ou en chantant selon le moment et le lieu. Le son de la voix est un symbole frappant de l’unité de l’humanité, et la musique est le « le langage universel du monde ».Ake parmerud
Boire pour se conter l’histoire de la fois où c’était mieux.
Pour se cogner les genoux. Les coudes. Les extrémités.
S’étoiler d’ecchymoses.
DIMANCHE
Journal Territoire Christine Germain Bestiaire à têtes de femme
Boire impressionnée par son propre gouffre.
Boire cliché.
Boire vacarme.
Et se convaincre qu’on est capable d’oublier de compter.