Un frisson dans la nuit : aveux nus de LyonEn allant boire l’apéro au marché,je suis tombé sur la une du point, le journal approximativement de centre droit macroniste voire totalement à droite avec son titre Toulouse ; formidable où je ne sais quel qualificatif avec comme illustration la Moudenq Delga Tower, tour qui me donnera le matin l’heure par son ombre, cadran solaire appelle-t-on ça.
Coûteux le cadran solaire et est-ce vraiment utile cette turgescence municipale ?
Donc, si vous avez encore quelques moments disponibles, venez avant la destruction complète ,vivre les derniers instants de l’avenue de Lyon. Et une fois là, vous pourriez aller voir une exposition aussi sympa que confidentielle au trois rue de Turin (immeuble derrière casino de bonnefoy) 3_a En équilibre l’indécise aile du monde proposée par Julia Gault et Capucine Vever
Pour le moment , c’est aveux nus...
Était-ce un échange de comptoir, de terrasse ou une envie toute simple de dire que les hirondelles nous manquent et aussi les insectes qui s’écrasent sur les pare-brise, la nuit et aussi le vivre ensemble et aussi la lutte des classes et aussi l’âpreté des conflits, et aussi tant de choses et tant d’autres choses.
Bien sûr, nous n’avons pas parlé de ça ou peut-être que si, par divers détours.
C’est le quartier où nous habitons et dont un des risques est qu’il se transforma en un Euratoulouse, véritable remède à la convivialité.
Ça aurait pu être aussi, l’histoire de ce banc, et des histoires qui s’y sont racontées, de ce banc à l’entrée du supermarché casino remplacé par une boite aux paquets amazon.
Encore un espace empathique sacrifié au dérisoire profit d’un mégalo commercial.
Il faudrait donc remettre ce banc en urgence et réfléchir à comment rémunérer les animateurs sociaux qui font la manche devant casino, et qui sont souvent avec la caissière et la boulangère, les seules personnes à parler aux vieux de notre quartier.
Si vous désirez aveux nus version papier
L’entreprise qui démolit s’appelle avenir-déconstruction, un clin d’œil à Derrida sans doute...
Un entre-deux entre un "destruction" si actuel et un "démolition" trop nietzschéen.
Si nous avons pu croire, un jour aux vertus de la déconstruction, c’est essentiellement pour établir pourquoi et comment ça, c’est construit.
Est ce possible que l’avenue de Lyon porte cette annonce implacable et quasi mystique d’un avenir qui ne peut que se déconstruire.
Ne désespérons pas, tout va s’arranger.
