un frisson dans la nuit : l’histoire universelle des hommes-chats

mercredi 17 avril 2024 par bidonfumant |

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Tous les vendredis à 20 h et le mardi suivant à 9h
Un village enchâssé dans les brumes des montagnes basques, non loin de la frontière française.
Un village qui se maintient à l’écart d’un monde qu’il méprise et qui l’agresse.
Un village dont plusieurs habitants sont décrits comme correspondants à un félin particulier. D’où leurs surnoms d’hommes-chats.
Un village dont une bonne partie de la population, traditionnellement catholique, a choisi le camp des vainqueurs durant la guerre civile, mais autour duquel des guérilleros anti-franquistes ont longtemps rodé.
Un village qui cache de terribles secrets. Outre les jalousies, rivalités ou haines qui se résolvent de façon tragique ou cocasse, une rumeur persistante fait état de cadavres aux mains coupées, on ne sait par qui ni pourquoi.
Jusqu’à ce que le brouillard se lève sur la scène des crimes.
Le narrateur est lui-même un villageois qui raconte, à chaque chapitre et à différents âges de sa propre vie, un personnage remarquable. Tour à tour spectateur naïf, fin observateur, victime ou complice, il utilise le ton redondant des paysans des montagnes sans rechigner à la métaphore poétique.
Son récit constitue la chronique d’un bourg terriblement localisé, mais qui pourrait se trouver dans n’importe quelle région du monde.

Homme-chats
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Je suis très peu sensible aux critiques de livres, j’en lis peu et oublie assez vite (même si j’aime beaucoup le matricule des anges), je ne regarde pas ni n’écoute des émissions littéraires.
Je préfère choisir sur les tables des libraires dont je suppose qu’ils ont avec moi quelques connivences politiques.
Et puis il y a quelques fois des amis mal intentionnés qui me passent un livre qu’en général, j’oublie sur une étagère et que je retrouve un soir où il n’y a rien à lire. Enfin, façon de parler, le rien à lire n’existe pas chez moi. Disons que ça pourrait être un soir où je ferais comme tout le monde et relire Proust.
Donc je retrouve ce livre d’un ami mal intentionné et je tombe sur ça :
"La grève avait amené les ordures, les ordures avaient amené les asticots, les asticots avaient amené les rats, les rats avaient amené les chiens, les chiens avaient amené l’attrapeur de chiens, l’attrapeur de chiens avait rempli la fourrière, la fourrière avait débordé, les chiens avaient été piqués, leurs corps avaient rempli des sacs, et les sacs avaient atterri dans les rues, amenant plus de mouches, etc., ad infinitum...C’était une impasse complète, dit-il. Et il ne semblait pas y avoir de solution en vue. "
Le seigneur des porcheries Tristan Egolf

Je fais partie des gens peu nombreux parmi les lecteurs à trouver Proust chiant et même à la relecture et surtout à la relecture (entreprise jamais entreprise en ce qui me concerne, pas assez vieux sans doute, ni pour relire Proust ni pour voter Macron).
Un autre ami mal intentionné m’a passé un autre livre qui a erré un certain temps chez moi et puis j’ai lu ça.
"Il ya un temps pour la vie. Des ventres gonflés de femelles naissent des créatures. Il en a toujours été ainsi. Sans distinction de race ou d’espèce. C’et une chose magnifique, magique. Le plus grand miracle auquel on puisse assister.
Mon père était accoucheur. Il mettait bas les juments. Je l’accompagnais parfois."
L’histoire universelle des hommes-chats de Josu Arteaga

Dans les choses qu’il vous reste à faire avant de mourir, lire l’histoire universelle des hommes-chats, bien, bien, bien avant de relire Proust.

En ce qui concerne les musiques :
Liberation music orchestra
Frederic Rzewski – The People United Will Never Be Defeated !




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