occuper la nuit du 13 mars au 19 mars 2022

dimanche 12 mars 2023 par bidonfumant |

TOUS LES JOURS UNE HEURE À UNE HEURE


J’ai un peu fait la guerre, comme tout le monde.J’ai passé une heure ou deux étendu dans l’herbe à plat ventre, au bord d’une rivière, à tirer des coups de fusil.Je suppose qu’on appelle cela se battre.Je me suis donc battu, au printemps de l’an 40. Depuis longtemps, je me disais que cette chose- là finirait par arriver.Rien que d’y penser me faisait froid aux tripes. Je manque de dispositions pour la bagarre. Plutôt pétochard, pour tout dire. Le métier des armes, c’est bon pour les baroudeurs, les sabreurs, les gars qui en veulent, qui en redemandent, les intrépides, les impavides, les types qui ont du coeur et des couilles.Chacun ses plaisirs. Qu’ils s’en mettent jusque-là, de l’héroïsme, les mâles à gueule vache et à cuir dur.C’est leur affaire.Je cède ma part

LUNDI
Je me souviens Georges Perec
Je me souviens que pendant plusieurs années, l’expression la plus sale que je connaissais était "tremper la soupe" ; je l’avais vue dans un dictionnaire d’argot que j’avais lu en cachette. Je n’ai jamais entendu personne l’employer et je ne suis plus très sûr de ce qu’elle voulait dire (sans doute un équivalent de "faire feuille de rose").

MARDI

Kenneth Gaburo Maladetto

MERCREDI

« Si la surface des choses
peut offrir plaisir ou dégoût
le dedans des choses
donne la vie
sachant que le poème
qui parle du dedans
donne aussi la vie »
Kenneth White

KINATBUDJA TOWN Lionel Marchetti

JEUDI
Autour des phonographies Taïwan de Yannick Dauby avec des musiques d’aujourd’hui de Taïwan

VENDREDI

ELEMENTAL II d’ Èliane Radigue

SAMEDI
On a une trop longue habitude de la soumission. On a tant obéi pendant des siècles, tant accumulé de fatigue, on s’est tellement usé à des tâches misérables, tellement accoutumé à l’étroitesse, à la sévérité, à la grisaille de la vie, qu’on finit par se satisfaire de ce qu’on est et de ce qu’on a. Cet ordre qu’il faudrait changer est si lourd et si ancien qu’on perd courage. Il n’y a qu’à rester à sa place. C’est déjà bien beau d’avoir ça. Une petite place à soi, avec du travail à faire, du pain assuré. On sait qu’on ne pourrait s’en sortir. On n’en a même plus envie. On se trouve bien là. On s’y trouve heureux. On y sauve même une espèce d’orgueil.

Autour d’Hyvernaud de Proudhon
Une rencontre radiophonique importante avec ce personnage, Proudhon dont j’ai oublié le nom et qui dans les années 90 m’a fait connaître Georges Hyvernaud.
À écouter, réécouter et si le Proudhon est par là qu’il me fasse signe, parce qu’il ne s’agit que d’un enregistrement partiel (mon cd est aujourd’hui obsolète).
Parce que votre existence a été éventrée, retournée par l’événement, vous imaginez vaguement que vous aviez droit à du neuf, que vous alliez repartir à zéro. Pas du tout, ça se recolle, ça se retape, c’est comme avant. On ne part pas, on continue. On recommence. On remet ça. On remet sa vieille veste, on remet sa vieille. La vie se remet à couler dans ces vieilles petites rigoles. Comme s’il n’y avait rien eu. On a retrouvé sa place. Ma place de passant parmi les passants, ma place dans de la rue, d’homme dans le métro.

DIMANCHE

OUIES DIRE LA MUSE EN CIRCUIT 1997




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