À propos d’un hamster à l’école de Nathalie Quintane
ou
la première fois que je suis entrée
dans la salle des profs, à la
première minute, dans les premières
secondes, et sans a priori particulier
la première phrase qui m’est venue,
là, y a rien qui va être possible
ou
Madame, Madame, finalement, c’est quand qu’on va profiter de la vie ?
Avec un certain nombre (compter m’épuise et puis j’aime bien Fernand Raynaud) d’interprétations de school’s out et un rap éponyme.
À la fois pour savoir ce qui s’y passe dans l’Éducation Nationale, mais aussi pour tenter de se remémorer ce que l’ÉDUCATION NATIONALE a fait pour nous ou de nous.
Voilà donc pour un petit détour dans le livre de Nathalie Quintane, un hamster à l’école. Une chronique de ce qui se passe dans l’éducation nationale, celle qui n’habite pas le rectorat, qui se fait au jour le jour, une école de la république qui n’est plus, ne serait-ce qu’à l’image de son ministre de classe, qui finit d’en exécuter le sens. Chronique ne suffit pas décrire ce livre, c’est aussi un acte de poésie, non pas pour ses envolées lyriques (il y en a) mais pour sa forme qui rend la lecture périlleuse , ça s’entend parfois plus le rhume de circonstance.
Chronique poétique douce amère, parfois folle, déraisonnable et pourtant vraie.
Francis Ponge, je crois, dans le parti des choses écrit : le poète n’explique pas du tout le monde, il le change. Citation peut-être approximative, mais c’est le sens que j’en ai retenu.
Et c’est ce sens , cette sensation que l’on retire du hamster à l’école. Nathalie Quintane n’a pas besoin d’être ministre de l’Éducation nationale (peut-être financièrement, parait que c’est pas mal) pour faire quelque chose à l’école et de l’école. Il faut que ce livre soit le nouveau code soleil de tout enseignant et il faut que ces écrits, sans fard, sans obligation de dire que c’est le plus beau métier du monde et presque le plus vieux, sans dire bêtement qu’on ne se voyait pas faire autre chose, il faut donc que ces écrits de l’école sur l’école se multiplient .