Interview terestesa concert gratuit Métronum 21/11 // Mois Kréyol, la question de la mémoire de l’esclavage : retour sur la balade mémorielle du 10/11
Le sommaire de l’émission
Début d’émission en musique avec Amélie, du groupe terestesa, en concert gratuit le 21/11 au Métronum dans le cadre de son accompagnement par Focus d’Opus ;
Puis le Mois Kréyol qui se déroule en ce moment dans l’Hexagone et en particulier pour la 2e année à Toulouse et ses environs jusqu’au 24/11 et à partir de janvier en Guyane, Martinique et Guadeloupe.
On a pris le temps d’échanger sur la question de la mémoire, celle de l’esclavage, de la colonisation avec nos invités Ti Zorey, Davis Crochet et Jean-Louis Donnadieu, qui ont été les organisateurs de la première balade mémorielle sur ce sujet dans les rues de Toulouse dimanche 10/12/2024.
Et comme on s’est laissé emporter par ces sujets passionnants, quelques bonus en ligne qui n’entraient pas dans le format de la rediffusion !
Emission format rediffusion :
Sommaire et annonces :
Mercredi 13/11, à 16h30, devant le Palais de Justice de Toulouse, les filles mineures isolées du collectif autonomie mises à la rue par le DDAEOMI qui conteste leur minorité, appellent à un rassemblement.
"Nous sommes les filles mineures isolées de Toulouse,
nous voulons parler de notre situation car nous sommes invisibles.Certaines vont rentrer dans la majorité bientôt alors qu’elles sont à Toulouse depuis 2023 sans avoir de résultats !
Nous voulons aller à la école, avoir a manger dignement, pouvoir s soigner comme tout le monde.C’est difficile de garder le moral quand il n’y a pas de confirmation que les journées sont toutes les même sans voir nos situation évoluer.
On voudrait être reconnues, être traitées comme les autre enfants !!!
Le DDaeomi nous met à la rue et nous laisse à la gare sans solution, nous sommes parfois obligées de passer une nuit seules dehors avant que quelqu’un nous donne le numéro des associations. Là nous avons très peur de ce qui peut arriver. Une mauvaise rencontre, nous courrons le danger du viol !
On a très peur de vivre a la rue, nous n’avons pas la sécurité du logement, c’est aussi ce qui nous inquiète beaucoup.
Nous demandons la confirmation et le respect de nos droits !!!!"

Jeudi 14/11 à 18h30 M° Jeanne d’Arc, rassemblement de soutien aux peuples palestinien et libanais et pour demander la libération de George Ibrahim Abdallah, en prison à Lannemezan alors qu’il est libérable depuis 1999. On vous renvoie au podcast de l’émission du 29/03/2024, où nous avions reçu le collectif Palestine vaincra à ce sujet.

Interview d’Amélie, batteuse de terestesa
Photo Garance Calvet
Amélie, batteuse du groupe terestesa, présente ce groupe toulousain aux fortes racines italiennes, qui n’hésite pas à mélanger des influences et instruments très variés pour produire un rock indépendant psychédélique qui aime bien partir en vrille ! Elle revient sur la formation du groupe, son rapport à son instrument (la batterie) et sur l’expérience offerte par le dispositif Focus d’opus, qui culmine avec le concert gratuit au Métronum le 21/11 à 20h des trois groupes accompagnés cette année :
Déjà 3 ans que le media associatif OPUS organise le dispositif d’accompagnement FOCUS D’OPUS. Trois projets sont accompagnés chaque année dans leur développement pour les rapprocher d’une professionnalisation. Toute l’année, les groupes rencontrent des professionnels locaux de la musique et bénéficient de conseils avisés et d’outils.
134 projets toulousains, avec maximum un album ou EP diffusé, ont répondu à l’appel à candidature en début d’année civile !
Rémy Sirieix, créateur du media associatif OPUS qui scrute la scène toulousaine depuis 10 ans était passé dans notre studio pour évoquer les 10 ans d’opus.
Les deux titres écoutés pendant l’émission, tous deux de l’album Bella Faccia :
Brace
Pezza
Mois Kréyol, la question de la mémoire de l’esclavage : retour sur la balade mémorielle du 10/11
Le festival mois Kreyol c’est le rendez-vous immanquable des cultures créoles. Huitième édition cette année, porté par la compagnie Difé Kako et la chorégraphe Chantal Loïal, il est co-produit à Toulouse avec Chercheurs d’Autres et en partenariat avec Ebenbao et Ka’Dysion. C’est un moment de (re) découverte des cultures ultramarines à travers de la danse, du théâtre, des concerts, des tables rondes, des temps de rencontres, des films, des documentaires et des ateliers (danse, musique, cuisine, cours de langue, écriture...).
A Toulouse, le Mois Kréyol a commencé le 03/11 et se poursuit jusqu’au 24/11 :
– Les 16 et 17/11 à Muret au théâtre des préambules et au restaurant comme à la M
– Du 18 au 21 à Escalquens à l’école de danse la clé d’échanges
– Les 23 et 24/11 à Lavaur
Nos trois invités :
– l’artiste guadeloupéen Ti Zorey
– David Crochet médiateur culturel et directeur de l’association Chercheurs d’Autres
– Jean-Louis Donnadieu, historien toulousain spécialisé dans l’histoire de l’esclavage en Occitanie
pour revenir sur un événement qui a eu lieu dimanche matin, dans les rues de Toulouse, une balade mémorielle produite par Chercheurs d’Autres et Difé Kako, et dont nos trois invités étaient les organisateurs et protagonistes, et discuter de la question mémorielle. La mémoire de l’esclavage, de la colonisation, comment la transmettre ?
Extrait reportage Balade mémorielle sur l’esclavage à Toulouse : le bouladjèl de la rue des lois :
Extrait reportage Balade mémorielle sur l’esclavage à Toulouse : Lecture de la stèle du jardin de Compans Caffarelli par Noémie, suivie de la colère de Ti Zorey avec les prises de parole de Ti Zorey, David Crochet et Alexa Gonfier
Les bonus :
Ti Zorey explique la genèse de la balade mémorielle sur l’esclavage à Toulouse :
David Crochet explique la genèse de la balade mémorielle sur l’esclavage à Toulouse :
A paraître : L’ombre de Makandal, une enquête du Docteur Gouzenne, de Jean-Louis Donnadieu, Editions du 81

A Saint-Domingue, fin du XVIIIe siècle. Vincent-Olivier Gouzenne, médecin et maître de la sucrerie familiale, se rend chez un de ses voisins pour vacciner ses esclaves contre la variole. Il assiste à des morts étranges parmi ses patients, puis le maître de cette sucrerie décède à son tour. Ces événements rappellent les œuvres de Makandal, un esclave empoisonneur qui a sévi quinze ans auparavant.