Le front du lundi

Du bois de Mandres à Oaxaca en passant par la Vache Rit, partout où le pouvoir se durcit, les peuples font front.

Du côté de la Meuse, la population des environs de Bure, qui lutte depuis des années contre la poubelle nucléaire [1] de CIGEO et de l’ANDRA, a décidé de passer à la vitesse supérieure en libérant et en occupant le bois communal de Mandres, où l’ANDRA menait ses phases pilote. Coup de téléphone à Michel et Michel qui nous racontent l’ambiance, joyeuse et rebelle.

Ambiance aussi joyeuse, festive et déterminée à Notre Dame Des Landes, malgré les résultats de la consultation bidon sur "le transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique". Après un week-end de chantier autogéré sur la ZAD et une soirée de fête, les opposant.e.s à l’aéroport sont plus motivé.e.s que jamais à construire l’avenir sans aéroport. Coup de fil (...)

Manifestants réprimés, Kamel Bouabdallah encagé et Marcel Thébault mobilisé.

Au 220è jour de l’état d’urgence, on fait un bilan de la lourde répression qui s’abat sur les manifestants contre la loi « travaille ! ». Où l’on s’aperçoit que la justice sait être rapide quand elle le veut bien.
On revient ensuite sur l’histoire de Kamel Bouabdallah, en prison depuis treize ans et promis à une trentaine d’années d’incarcération de plus si son procès à la cour d’appel de Grenoble ces 20, 21 et 22 juin n’enraye pas la machine infernale. Où l’on se souvient aussi que la justice sait prendre son temps.
Pour finir, à quelques jours de la consultation-arnaque en Loire-Atlantique sur le projet d’aéroport, un son qui nous vient de l’Actualité des (...)

On a beau faire attention plus on proteste et plus la police et la justice ce font présente. Les arrestations, les GAV, les procès sont le lots de presque toutes les actions et les manifestations. On peut trépigner en trouvant ça injuste rien n’y fait. La machine à maintenir l’ordre fonctionne.
Petit point d’étapes sur la répression concernant le mouvement contre la loi travail à Toulouse et réflexions sur les moyens à mettre en œuvres pour faire face collectivement. Avec des personnes de la Caisse/comité d’Autodéfense Juridique et de la Legalteam.

Plus d’information sur la CAJ et la légal team dans cet article de iaata.info, des pistes pour se prémunir dans celui-ci.
Directement à la source le blog du CAJ et pour écrire sur du beau papier avec pourquoi pas un petit chèque : CAJ/co Canal Sud 40 rue Alfred Duméril 31400 Toulouse.
Pour l’ordre des chèques c’est CAJ et rien de plus...

Quatre lycéen.ne.s membres de la coordination en lutte contre la Loi Travaille !, qui depuis deux mois et demi manifestent et participent à diverses actions de blocage partout en ville, réagissent à l’interpellation suivie de 12 heures de garde-à-vue, d’un de leur camarade (17 ans).

Embarqué et tabassé par la BAC lors de la manif toulousaine du 26 mai, il est accusé de « violences contre personne dépositaire de l’ordre public, n’ayant pas entraînée d’interruption temporaire de travail ». Il passe au pénal, devant un juge pour enfant, le 9 août prochain. Et sa mère est convoqué par la Protection judiciaire de la jeunesse le 16 juin prochain. Après justement avoir écouté l’interview que nous avons réalisé de cette mère, nos quatre lycéen(ne)s racontent comment au fil des actions, ils sont passés de slogans tels que « CRS, on veut des caresses », à « Tout le monde déteste la police »...
On plonge ensuite en apnée dans la guerre de (...)

Au menu, en ce 199éme jour de l’état d’urgence : grand jeu concours, retour sur le mouvement contre la loi Travail de Marseille à Bordeaux et blocage d’une audi A5 sur la rocade toulousaine.

Également, nous écoutons Bernard Ripert, avocat grenoblois qui refuse le jeu de massacre de la justice ordinaire. Arrêté à son domicile à l’aube, il a été interné d’office pour avoir regardé un juge de travers. Un certain Bernard C. continue, lui, de balader son fauteuil à roulette de ministre de l’intérieur entre plateaux télé et salons de marchands d’arme, affirmant que des affiches dénonçant la police sont « blessantes » quand celle-ci mutile à longueur de manif.

En prime, le son qu’on n’a pas eu le temps de passer à l’antenne au sujet de la détention sans fin de Kamel Bouabdallah :

Nouvelles trouvaille au 192éme jour de l’état d’urgence, des interdictions administratives de manifester. Nous recevons l’un des trois toulousains interdits de rue, deux avocates et trois membres du collectif automédia étudiant (CAMé).

On s’organise en manif, on se protège face à la justice, on alimente la lutte en images et sons, et on reste détérs.
En première partie, un montage sonore où l’on entend la voix des automédias chez les dominants.