Mars le 19 : Cole Swensen

mardi 19 mars 2013 par Le monde est tout ce qui arrive |

« Ce qui rend un corps réel c’est qu’il tombe. » Cole swensen

Deux choses ordinaires triviales et particulièrement inintéressantes qui peuvent avoir des conséquences qui présentent un intérêt. Il arrive donc que parfois nous soyons obligés de ranger ,par nécessité peut-être pour retrouver, pour les autres souvent pour éviter la remarque, par réalisme aussi, si nous venions à partir ou mourir de manière subite… Donc, ranger est une première chose insignifiante qui peut se révéler riche en aventure et de découverte en tout genre. Deuxièmement, cette manie d’acheter des revues de poésie , sans autre information qu’une couverture suivie immanquablement d’un feuilletage rapide aléatoire et d’où il ressort une impression, un intérêt , une idée d’émission, ou je ne sais quoi d’autres qui tient à l’obsession, à la nécessité d’avoir , à la collection, ou à,la simple compulsiion à savoir. Comment en ouvrant un petit livre , en ouvrant sur un page hasardeuse , lire trois phrases, regarder une forme, trouver un vague mot à replacer dans le monde, en vient-on à vouloir ce que l’on a déjà beaucoup, des dizaines de revues de poésie dont je n’ai lu que quelques pages. Et pourtant, un jour de pluie, un soir où le glen morangie ne parvient plus à panser les plaies, ou à les différer,un besoin de mots me poussera à aller voir dans un fouillis que seul un illéttré pourrait appeler une bibliothèque, aller voir , trouver une revue dont je ne me rappelle que vaguement le nom dont j’ai oublié le moment de l’acquisition, dont j’ai oublié le pourquoi de l’acquisition et tout d’un coup lire : « ce qui rend un corps réel, c’est qu’il tombe ». Et j’apprends l’existence de Cole Swensen, une femme poète qui écrit depuis si longtemps et que je ne connais pas, mais bon, c’est simplement horrible et normal que je ne connaisse pas tout.

Cole Swensen est née à San Francisco en 1955 et elle partage sa vie entre les Etats-Unis et Paris. Elle a publié onze livres de poésie. Ses recueils traduits en français incluent Si riche heure, traduit par Maitreyi et Nicolas Pesques, publié par José Corti, 2007, Nef, traduit par Remy Bouthonnier et publié par Petits Matins, Numen, traduit en collectif à la Fondation Royaumont, 1994, et Parc traduit par Pierre Alferi pour Format Americain. Des poèmes ont paru dans les revues Action Poétique, Java, Vacarme, Nioques et Hors-Bords, toutes ces revues poétiques politiques philosophiques qui se reposent sur mes étagères. Ce soir donc, du Cole Swensen, désincarné sans trop savoir où la poser. Avec des illustrations sonores sauvages dans leur manque d’à-propos ou par trop d’à-propos.




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