Il était une fois...

lundi 23 octobre 2017 par Brasero |

Une radio courageuse et indépendante
Une radio locale et associative
Une radio libre
Une radio qui portait le nom de Canalsud,
son studio se trouvait à Toulouse, elle s’y captait sur les ondes au 92.2 et de part le vaste monde, sur canalsud.net

Et il était, comme plusieurs fois dans ces lieux, une réunion de plusieurs personnes.
Elles avaient en commun d’avoir reçu une invitation pour se retrouver chaque semaine dans la noble intention d’apprendre, de faire, et d’apprendre à faire de la radio.
Dès lors, on put entendre le début des crépitements de // Brasero //, chaque lundi de 19 à 20 heure.

Dès la première des fois qu’elles se sont vues, (des plusieurs fois qui s’en suivront), une pluie de propositions déferla dans le petit studio qui en fût tout émoustillé, lui qui avait pourtant bien l’habitude d’en voir et d’en entendre des propositions.
Une des idées qui tomba toute humide de cette pluie est celle qui nous conduit jusqu’ici : écrire et raconter des contes. Des histoires où se narrait sous un mode merveilleux ce qui les préoccupait.

Alors, pour chaque émission collective, il y eut un rendez-vous pour écrire ensemble une histoire à partir des divers thèmes qu’elles, les personnes qui avaient en commun d’avoir reçu une invitation pour se retrouver chaque semaine, avaient préalablement choisis.
– Faire ses courses,
– Le changement,
– Le temps,
– Être en lutte,
– L’été,
Le conte devenait alors un moyen supplémentaire pour prendre parti, s’exprimer, discuter, critiquer... C’était à la fois riche dans l’élaboration, et plaisant dans la réalisation... Autant dire qu’elles ont pris goût à la chose.

Ainsi, pendant quelques mois ces personnes, qui avaient, au fur et à mesure, un peu plus en commun que d’avoir reçu une invitation pour se retrouver chaque semaine, ont ressorti cet art ancestral des vieux tiroirs pour se l’approprier ensemble, pour dire, dénoncer, décaler ce monde mal foutu, raconter et construire à partir d’un imaginaire beaucoup plus vaste que celui imposé par les normes, s’autoriser à mettre des mots simples sur des choses complexes.
Parce que si le récit réaliste décrit une réalité et ainsi la fige, le conte, lui, permet d’expérimenter des propositions mouvantes.
Les membres de ce petit groupe, qui avaient désormais acquis une certaine complicité depuis la première invitation, ont voulu créer ces histoires parce que la plupart du temps elles souhaiteraient que les choses se passent autrement. Elles ont créé ces contes parce qu’elles ne supportaient pas que certaines choses ne figurent pas dans l’histoire.
Alors si...
le Petit Chaperon Rouge fout sa cagoule pour faire ses courses ; le Grand Méchant Loup devient soit disant « Vegan » pour mieux berner les 3 petits cochons ; que la Belle au Bois Dormant remet les points sur les i de consentement ; les Sept Nains en pleine grève arrivent à convaincre Blanche Neige de se joindre à la lutte et qu’elle monte un groupe non mixte ; qu’une fille se retrouve sur la plage avec un masque de ski du fait d’un mauvais sort ; si ces histoires ne sont plus tout à fait celles qu’elles étaient et pas complétement celles qu’elles auraient pu être, c’est que vous êtes bien en train d’écouter ... « Les petits contes qui crépitent au coin du Brasero » !

et à ce qu’il paraît ce n’est que le début ...

Et alors qu’on préparait la suite nous nous sommes dit qu’on pouvait donner à entendre ce que l’on avait déjà fait. Alors on a pris nos compétences diverses et variées et nous avons fait un CD et un petit livret qui reprend les contes de l’année dernière pour faire un jolie objet qui pouvait porter nos petites histoires au delà de leur diffusion singulière.