ethique toc et tac etc...Bernard fontaine

publié le 1er janvier 2009, par bidonfumant |

Ethique, toc et tac...

Intuitions ou raisonnements.

Test :

A/ Vous pouvez éviter la mort de cinq personnes en détournant un train qui en tuera néanmoins une autre. Le faites vous ?

B/Vous pouvez éviter la mort de cinq personnes en en jetant une sous le train. Le faites vous ?

Entretien donné pour la revue savoir sur l’art.... (extraits)

Votre rapport à l’école du clair /obscur, de Caravage à Rembrandt et à l’école flamande Si on veut se garder de toute interprétation, nous remarquerons que dans les carrés présentés ici, ainsi que dans certaines toiles du Caravage ou de Rembrandt, le clair obscur se résume à une juxtaposition de noir et blanc en bannissant tout dégradé et toute allusion au gris.
Il n’y a pas de machiavélisme dans cette dichotomie bicolore.A voir l’actualité, je dirai que le blanc , c’est le capitalisme et le noir, c’est la misère ou la force positive de la misère et le gris, c’est la crise avec le fol espoir que ce gis se fonce le plus possible. Bref, empruntant l’érotisme flamboyant d’un Caravage dont l’église ne savait que faire (la lubricité de ses anges nous pousserait à la conversion), je m’abîme plutôt dans le Hollandais et le Rembrandt. Je préfère avertir tout de suite que je saurais représenter quoi ou qui ce soit.
Mes aptitudes en motricité fine sont très limitées. Mais mon adhésion à l’école flamande et hollandaise est réelle. Mais peut-être faudrait-il que j’explicite cet aspect... Il s’agit de revenir sur ma jeunesse et une aventure qui dura quelques années où je fus précipité dans le monde de la Frise et du Holstein et qui donc, trente plus tard fait trace dans cette installation. A cette époque, dans une ferme du Lauragais où mes passages se faisaient de la clarté la plus aveuglante à la pénombre et où même les nuits étaient éclairées par des 40 watt de fin de ligne qui donnait à la scène toute la ruralité des mangeurs de pommes de terre de Van Gogh. Tableau particulièrement sombre, voir crise précédemment.
Encore que quand la pomme de terre tout va, voir Irlande fin 19ème. Bref, une concordance de signes qui annonçaient cette exposition dont le plus important était la frisonne. Non je ne vivais pas avec une batave, mais était admiratif devant les qualités plastiques de la Holstein. Ici, on l’appelle improprement hollandaise pour aller vite , sa caractéristique sa robe pie. Je ne comprendrai jamais pourquoi de tels hymnes à la nature se retrouvent affublés de nom tels que Marguerite, Pâquerette, ou autres noms de fleur. Surtout qu’une vache ne répond à rien surtout pas à un prénom ou à un quelconque appel. Une vache râle qu’on ne se soit pas occuper d’elle. Ce qu’on lui offre, elle le voulait avant donc toujours hors satisfaction immédiate.
C’est le modéle de l’anti-consommatrice, elle ne dit jamais ce qu’elle désire pour déjouer l’aliénation. C’est le sens de sa démarche et de son déhanchement magique. Je donne tout mais jamais vous ne saurez ce que je veux. Au printemps quand elle sort de l’étable, galopades et sautillements, spectacles admirables qui ne durent que quelques instants, juste avant de reprendre la seule posture possible celle où l’on ne sait rien de ce qu’on est. Certaines plus chanceuses avaient droit à des qualificatifs vantant une quelconque qualité anthropomorphique, la noiraude, la taciturne, l’élégante, la souillon, quant au taureau hollandais à la sexualité sans faille et au caractère imprévisible, il répondait au nom de Serafino qui n’était ni angélique ni avare. Donc, une histoire de vaches et de robes. Elles étaient belles ces vaches.
Et puis la hollandaise faisait pochette sur un disque mythique des Pink Floyd, atom heart mother qui a perverti à tels point mes oreilles que si je devais emporter un seul disque sur une île déserte , ce serait un bruit de train, un voyage de Nice à venise, toute nuit, la poussée bovine , encore.
On comprend pourquoi les vaches sont si attentives au trains qui passent. Même si je les mange, je suis aussi bovin qu’elles...
Et puis même si cela n’a rien à voir, ça évitera à d’autres de le dire. C’est à ça que sert le discours sur l’art. Un discours creux vide qui donne du sens au n’importe quoi, une sorte de fuite pour éviter de dire : « je trouve ça beau ou bien (selon qu’on parle d’esthétique ou de plaisir) et bien entendu l’assertion contraire.
Épuiser les interprétations pour faire oublier la simple jubilation du faire .





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