Le début de l’aventure, en 1995, est un « comment » transcrire un sentiment, une impression, une réflexion, une pensée.
Une quête de "support" pour mettre en évidence la faille d’un système économique financier uniquement appuyé sur la règle de « l’offre et la demande ».
‘’Cette forme économique basée sur 2 axes (abscisse et ordonnée) provoque à terme l’immobilisation du capital (masse) monétaire par la concentration excessive de « cette matière d’échange » sur un unique objectif (émargement), menant ainsi inéluctablement le système à son extrême, à saturation et donc est inévitablement voué à sa perte par asphyxie.’’
Le but de ces travaux se voulait une démonstration que tout concept d’échange ("économie"), doit être basé sur 3 dimensions, 3 axes interdépendants, à l’image de la construction de notre Monde dans sa totalité.
Pour cela j’ai cherché "un objet" pour représenter notre Espace et la féerie incommensurable de notre Environnement, de notre Univers.
Cela est devenu "un objet" qui fait apparaître la valeur de "l’extraordinaire" quotidien qu’est notre simple « Réalité ».
Un objet qui fait concevoir cette "coïncidence suprême", qui fait frémir du "privilège" et du "pouvoir" qui nous est donné : « Être Témoin ».
Un objet qui matérialise le « Vide », ce « Vide » occupé de matière, qui nous englobe et que l’on englobe, ce néant qui nous a constitué et qui est « Origine ».
En contemplant l’objet, progressivement, inconsciemment, on devient récepteur parfaitement intégré à ce langage et l’on se sent héritier du "Savoir".
Le témoin oculaire devient mémoire consciente avec la faculté spontanée de mesurer l’accumulation des "Connaissances".
Ainsi, pour chaque spectateur, avec son rapport au monde, son état et son esprit, l’objet est une fenêtre qui lui correspond, une porte d’entrée, son reflet qui le guide dans la découverte, l’exploration et l’extrapolation.
La création de mes images résulte du "comment représenter" les structures (volume d’espace, vide contenu) sur un plan en deux dimensions et du "comment exprimer" leur étendue intérieure et extérieure.
Pour cela, mes sculptures ont été comprimées, compressées afin quelles entrent et s’inscrivent dans le « plan plat », par et dans un système d’ordonnance, de répartition des points, des particules du visible et de l’invisible, de ces amas de matière agglomérée ou diluée.
Tout cela a prit l’apparence d’une représentation "Universelle", une écriture architecturale, un codage élémentaire.
