Décolonisons rempile pour un an. Pour cette émission de rentrée, après un détour sur la guerre que la France mène contre le "terrorisme" de la Mauritanie à la Libye, nous recevons des militant.e.s qui cherchent à alerter sur le passage en force de Ali Bongo, qui tente de se maintenir au pouvoir au Gabon par le biais d’une violente répression.
Au Gabon, comme dans d’autres pays françafricains, on est président de père en fils. Omar Bongo qui a tenu le pays d’une main de fer a été "l’ami" de tous ses homologues qui se sont succédés en France. Fruit de cette relation, la France a toujours pu pomper le pétrole gabonais, y stationner ses troupes comme dans une caserne tricolore, en échange de quoi le régime a toujours pu compter sur le soutien français.
En 2009, quand Omar Bongo meurt, c’est son fils qui prend le pouvoir avec le soutien des réseaux sarkozystes, lors d’un premier épisode violent. Cette année, à l’issu de son mandat, il tente un nouveau passage en force : fraudes électorales grossières, répression sanglante des manifestations qui s’ensuivent, attaque du QG de son adversaire, coupure des communications qui permettraient de s’organiser et de faire connaître ce qui se déroule au Gabon...
Face à ça, les gabonais.es se mobilisent aussi parmi la diaspora, à Toulouse notamment : manifestations régulières et perturbation des meetings de Sarkozy.
Pour en savoir plus :
- plusieurs pages Facebook, notamment Libérez la liberté où sont diffusées les informations sur les mobilisations en France
- le hashtag #Gabonlibre sur Twitter
- Coup de poignard dans le dos des Gabonais, l’édito du mensuel Billets d’Afrique de septembre
- Le dossier de fond de Survie sur les élections en Françafrique de 2016 pour être au point sur le contexte, l’histoire et les liens des élites françaises avec ces différentes dictatures.