"Get up, stand up, don’t give up the fight !"
Voilà ce qui aurait pu faire office de précepte à ce mouvement si singulier, né entre les années 20 et 40 et que l’on appelle Rastafarisme.
Si Leonard Percival Howell en fut le père et Bob Marley le fils, Hailé Sélassié (couronné empereur d’Ethiopie en 1930) en fut le Saint Esprit.
Mouvement d’émancipation et de conscience de soi avant tout, cette mystique vient tout de suite affirmer la dignité de l’homme noir, du Jamaïcain face au colon britannique, de l’Afrique face au Monde et ce notamment à travers la figure emblématique du "black Jesus", du "Roi des rois", fils de Jah Rastafari, Hailé Sélassié et ses discours aussi universalistes que messianiques, donnés devant la Société des Nations (SDN, ancêtre de l’ONU).
Plus qu’une doctrine de fumeur de joints qui légitimerait un vie faite d’oisiveté et d’utopie, le mouvement Rasta nous interpelle par son appel à l’Amour et la Paix, par ses considérations humanistes et écologiques et par sa lucidité face à un système économique et politique qu’il estime fou et condamné à la destruction du monde et de l’Homme. Quelle actualité !
La Décroissance n’est pas loin, la victoire non plus, alors encore une fois
"Get up, Stand up, don’t give up the fight !"
Retrouvez l’émission sur http://www.soundcloud.com/chronikart
Pour aller plus loin : Helene Lee, Le Premier Rasta, Flammarion, Paris, 2010.