bernard fontaine s’expose a canal sud

publié le 4 février 2011, par bidonfumant |

Cela a sans doute rien avoir avec l’art, ni même avec une certaine idée de l’art. En ce qui me concerne ça aurait à voir avec une certaine idée. Mais utiliser l’adjectif certain comporte toujours un certain risque, ce qui est certain n’est pas sûr et ça introduit un doute. Comme "sans doute" en introduit un certain nombre. Donc ce qui suit a peut-être à voir avec ce qui est à voir mais peut-être pas.Bon, je ne vais quand même pas entonner avec Doris Day , que sera sera....

Et notamment aujourd’hui que nous sommes revenus à un ante 1789 et où une aristocratie politique , philosophique économique, journalistique nous montre que leur représentation du monde est la seule possible. Ce fut le cas du traité européen, de la crise, de la Tunisie de tout ce qui nous entoure. Et la réalité, o voit que rien ne tient.

Nous entendons de plus en plus que c’est irréaliste, que c’est crétin une morale politique.

Une femme politique que je ne peux qualifier d’amie, en existe-t-il d’ailleurs, Marie France Garaud m’a en fin d’année dernière montré que la notion droite gauche n’avait en gros rien à voir avec les politiques menées mais que si ces politiques étaient menées, c’est essentiellement parce que dans une grande part, les gens pensent comme ou avant les politiques. Ainsi, une politique de l’éducation volontariste n’intéresse personne.

Qu’en avons nous à faire d’une petite partie d’une population qui ne profite pas de l’école, puisque nous nous en profitons, quel problème posent les caméras de surveillance puisque nous ne ferons jamais d’actes délictueux ; Pour quoi ne pas donner notre adn , nous n’avons rien à cacher. Si nous étions riches, nous ferions bien pareils que les riches, donc c’est normal qu’ils en profitent...Sauf que nous ne sommes pas à leur place, jamais...

Pendant les derniers événements, marches d’octobre , devrais je dire, il me semblait que quelque chose n’allait pas ou ne va pas. J’ai essayé de penser ce que pouvait être une interrogation sans doute dérisoire sur le versant des luttes. J’ai pensé que cela pourrait être le type de lutte, toujours dans le sens de la conservation, de l’immobilisme du retour en arrière, finalement l’accusé réception que tout au plus , on ne pourra avoir que ce qu’on a déjà et rien de plus. Rien est fait pour avoir plus ou différemment. Mais peut-être tout simplement je ne m’y sentais pas bien,, je n’y avais pas ma place comme on dit aujourd’hui, peut-être n’étais je pas capable de donner du sens à ma présence dans cette masse. Serais je si égocentrique. Disons tout simplement que je ne ressens pas le collectif et pourtant nous sommes plusieurs. J’ai parlé, écouté et je crois avoir compris que le collectif n’était pas là, nous étions une collection et c’est pour ça qu’on nous compte avec tant de soin et que les chiffres ont tant d’importance. C’est toujours comme ça entre collectionneurs (paraît qu’entre mecs , c’est pareil), donc toujours comme ça entre collectionneur, ce qui est important c’est de savoir qui a la plus grosse ; les syndicats ou la police. J’essaie de me souvenir quand les chiffres se sont mis à avoir une telle importance, peut-être depuis que l’on descend dans la rue pour quelques sous de plus et pas pour des idées. Cette fois-ci, trois millions n’ont pas suffi donc on peut s’attendre que la prochaine fois il en faudra quatre ou cinq millions ou simplement une cohérence de ras le bol. Mais s’il faut regarder l’actualité, on voit que 50 000 antinucléaires valent plus que 1 million de pré-retraités, exemple du week end du 6 novembre mais valent moins que 10 000 Tunisiens.. Peut-être faut-il y voir le confort démocratique des élections. ; l’idée que l’on se débarrassera de ceux –ci pour y remettre ceux-là et que nous retrouverons nos billes.. mais ça ne marche pas et il se peut que ceux-ci soient toujours là la prochaine fois sinon qui eut expliquer pour quoi ils sont déjà là.

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Alors je me suis demandé ce que je voulais, en fait toujours la même chose, agir sur les représentations que l’on se fait du monde et bien sûr les interroger et le faire bouger tout le temps. Sans aucune nostalgie, se poser comme question cruciale, le vivre ensemble en dehors de toute attente de solutions politiques, parce que là nous tombons dans un triangle vicieux.. Sans métaphysique, il n’y a pas de morale,sans morale la loi devient une abstraction insaisissable qui finit par créer ce qu’elle est censée combattre. Donc moins il y a de morale, plus il y a de lois et plus il y a de lois et plus il y a de crimes. Il faudrait que je définisse la morale ou la métaphysique mais ce n’est pas vraiment nécessaire. Il s’agit de morale au sens large, pas de celle qu’on assénait sur un tableau noir pour remplacer un quelconque catéchisme, mais une pragmatique qui se distillerait dans les bars ou autres endroits hautement moraux qui se résumerait à un « pour vivre ensemble , faut quand même faire un petit effort. » Alors que faire ? Je n ‘en sais rien, ou peut-être en évitant de paraphraser Lenine, changer les représentations qu’on a rapidement sur le monde, . sans aucune nostalgie ou mieux sans nostalgie aucune, c’est faire un retour sur le vivre ensemble , non pas un mythique vivre ensemble que nous aurions vécu. Surtout éviter de tourner vieux con qui regretterait un bonvieux temps dont il faudrait être sûr qu’il fut bon. À démonter. Non, enfin quel lapsus, à démontrer bien sûr. Comment vit-on dans sa rue comment se fait-il qu’il soit possible de vivre à côté de gens qui nous sont si différents. Qu’est ce qui fait sens dans cet ensemble subi mais inévitable ?

Depuis un certain temps, j’interroge ma mémoire mais pas pour en faire un devoir comme trop souvent aujourd’hui. Association, on ne plus approximative et dérisoire entre devoir et mémoire, comme si la mémoire était objectivement correcte. Donc, je me souviens sans autre sens, peut-être est-ce mon âge qui provoque ça, parce que je suis plus lent, ou par pure indolence Je retrouve o lucky man de lindsay anderson, la nuit de l’iguane de huston,dans ce registre plutôt simple d’une interrogation métaphysique du monde. Ou alors , un film de Philippe Mora, brother can you spare a dime de 1974 traduit t’as pas cent balles, pas encore trouvé à ce jour en version sous titrée français.. Ou alors recherche plus rugueuse des choses dont parfois je ne suis même pas sûr qu’elles existent puisqu’elles ne font que très rarement écho chez les autres. C’est le cas du clip de Godard sur Richard de Ferré que j’ai identifié au bout de trois mois comme la dernière séquence de France Détour Deux Enfants, emblématique émission d’antenne 2 et de sonimage. Et c’est le cas aussi de le joli mai, un film de chris marker de 1962, dont je n’ai retrouvé qu’une copie d’occasion à 60 € la k7 vidéo, que je n’achèterais sous aucun prétexte. Il paraît qu’on peut voir ce film au forum des images mais il n’est plus distribué. Un acte de bougonnerie de Chris Maker ou encore un sale coup des distributeurs comme il en a été pour Pierre Etaix. Donc , le joli mai dont vous avez entendu déjà quelques extraits, film de 1962, disais je et que je n’ai vu que dans les années 1980, disons en 86 ou 87. Souvenez vous février 86, la naissance de la 5, la cinq et pas la cinquième, la cinq une poussée de Berlusconi en France. Alors, le joli mai, je l’ai vu entre 86 ou 89, la nuit après le minuit pile où les programmes étaient censés compenser la stupidité des programmes de la journée, une version ancienne du mieux disant culturel de TF1. La nuit, sur la cinq , il y passait des films documentaires, d’anciennes dramatiques de l(ORTF et autres petites perles de la télé glorieuse qui détonait très fortement avec la programmation généraliste et commerciale de la chaîne. Cette programmation un tantinet planante n’a duré qu’un temps vite remplacée par ce qui fait sens aujourd’hui, le télé achat. Des appareils mystérieux à des prix défiant toute concurrence et dont on ne trouvera même pas un endroit pour l’abandonner honteux. La digression étant épuisée à moins que ce ne soit moi qui m’épuise, j’ai ainsi pour la première fois à 4h du matin vu le joli mai. Je n’expliquerai pas ce que je faisais à quatre heures du matin devant la cinq, mais c’est comme ça et c’est tant mieux parce que peut-être vous ne sauriez même pas que ce film existe. Depuis le début de cette émission vous entende donc des extraits sonores, ce qui je vous l’accorde est bien adapté à la radio. Mais peut-être sera ce l’objet d’une autre émission de ne décrire que les images de ce film . Le joli mai toujours en nécessité d’être vu , revu ou à voir et fait, refait ou à refaire. Nous sommes au moment des accords d’Evian qui scellait le sort de l’Algérie , il faisait beau comme souvent au mois de mai et une caméra se ballade dans Paris à la recherche d’une époque et d’un lieu, une situation dans ce qu’elle a de plus familier et de plus porteur d’avenir. Son attention pour le quotidien, la vie dans ce qu’elle a de plus matériel, la diversité des regards et la tendresse, non dépourvue d’ironie parfois cruelle, avec laquelle Chris Marker filme les habitants nous dresse un tableau saisissant d’un Paris en mutation, dans la fièvre de la reconstruction et la conquête du bonheur ménager, un Paris qui n’est pas non plus exempt de misère, encore lourd des morts de Charonne et d’un silence qui s’abat sur une guerre qui sera tue pour longtemps. Et attention, ce film ne se regarde pas dans la nostalgie mais dans le décalage des 40 ans passés et aussi dans ce qui n’a que trop peu changé ou qui revient. Imaginez être restés à une terrasse de café durant 40 années comme Rod Taylor dans sa machine à remonter le temps, (n’essayez pas de compter le nombre de demis, c’est vertigineux), et rien n’a véritablement changé, quelques prothèses , doudous anxiolytiques , portable ou autres instruments qui permettent de rester hors du monde. Cette sortie du réel qui fait qu’il n’y a plus de représentation du monde subjective et parfois partagée faite à partir de ce que l’on voit, entend, perçoit du monde. Je commence à faire ça pour écouter les infos en allant à mon boulot et je vois que je perds la plupart des informations de la rue. Pourtant je ne fais qu’écouter et je ne vois rien, je serais incapable de dire qui j’ai croisé et même si j’ai croisé quelqu’un. Je ne vais pas tarder à abandonner la pratique, soit partir plus tôt, soit partir plus tard, soit me passer des infos, soit ne plus partir du tout. Donc, je n’ai pas eu besoin d’un doudou bien identifié (peut être que mon sexe et son gratouillis ont suffi) et je n’aurai pas besoin de doudou ou de prothèse anxiolytique. Le joli mai revenons-y ou laissons encore passer du son. Une seule règle, interroger l’écume des choses et ce que cela signifie de profond. Si l’on doit aborder le racisme , ne surtout jamais poser la question du racisme dans sa forme la plus outrée, nous ne pourrions qu’avoir des réponses dénégatives moi, jamais. Nous ne sommes pas racistes certes mais combien de noirs ou d’arabes sont venus chez nous et combien sont des amis… A ce sujet je signalerai l’anectote de judith butler, philosophe américaine qui a travaillé sur le corps et le genre, judith butler refusant un pric décerné par la gay pride de Berlin sous prétexte que certains homosexuels avaient tenu des propos racistes et stigmatisants. Un groupe homosexuel a rappelé la loi contre l’expression des idées extrémistes, loi allemande directement lié à la seconde guerre mondiale, donc un groupe d’homosexuel a rappelé la loi signalant que beaucoup de fanatiques d’extrème droite islamistes mènent des campagnes anti gay. Judith Butler a affirmé que ce groupe d’homosexuels a construit ainsi une figure de l’autre de l’ennemi, comme musulman et que ce n’est pas admissible. Donc ne pas interroger l’anti-racisme comme une morale mais comme une pratique. Un con est avant tout un con. Donc le joli mai, et le dahoméen qui va parler de son rapport à la colonisation et la France. On y verra que la forme change, le discours, mais pour ce qui est du fond, nous sommes toujours dans cette preuve obsolète de l’antiracisme. Aujourd’hui donc, il faut être nombreux pour être légitime, ce qui rend important le comptage. Or le nombre ne veut certainement pas dire que ce soit la raison, sinon la démocratie serait représentative serait plus surprenante et amusante que la liste de triste semblables qui se succèdent aux affaires. Don, on se retrouve ensemble sans vraiment l’être et on chemine pour garder des acquis sociaux et surtout les siens, c’est d’ailleurs pour ça que le vieux votent pour la droite, ils sont sûrs de conserver ce qu’ils ont, mais dans la rue , il se passe à peu près la même chose. Conservons les acquis sociaux et les inégalités sociales. Je n’ai pas de grandes solutions mais tout simplement demander plus ou autre chose. Et de temps à autre , il faudrait entendre son voisin pour savoir ce qu’il veut, une fois dépassée les contingences matérielles peut-être y trouvera –t-on, un début de pensée libre et gratuite. Dramatisons le quotidien , le nôtre et celui des autres et on trouvera comment faire mieux. De toute façon, avec ou sans savant, nous ferons l’analyse. Comme pour la définition de la liberté, il y a à se dégager des stéréotypes aliénants tel que ma liberté s’arrête là où commence celle des autres , ou il manque un rien pour que je sois heureux. Préférons ma liberté commence au moment où commence celle de l’autre et c’est de presque tout que nous venons à manquer





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