Retour sur le procès des 4+3 solidaires de Briançon avec des solidaires partis en bus à GAP

vendredi 16 novembre 2018 par LES PETITS PAPIERS |

Avec Michèle, Hélène, Pascal on est partis dans le bus Toulouse-Gap porter la solidarité du sud-ouest aux montagnards en procès ce jeudi 8 novembre 2018.
Et avec Sow arrivé en fin d’émission qui partage les raisons de son départ de chez lui et qui est toujours en attente d’un refuge sûr en France.
On reparle de ce procès des 4+3 de Briançon, de la solidarité devant la justice. La petite ville de Gap a vu 2500 militants de France, Italie, Suisse exprimer leur solidarité tout au long de la journée.
Le procès a duré de 8h30 jusqu’à 1h30 du matin !
Délibéré le 13/12/18

RELAXE POUR LES SOLIDAIRES QUI AIDENT LES ÉXILÉS !!

ÉCOUTER L’ÉMISSION :

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TOUS MIGRANTS

PROCES DES 7 DE BRIANCON
Une audience exceptionnelle dans un contexte d’intimidations des personnes migrantes et des militant·e·s
L’audience du procès des 7 de Briançon poursuivis pour « aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée », qui s’est tenue hier le 8 novembre, a été marquée par la force et l’endurance de la défense et la mobilisation pacifique continue à l’extérieur du tribunal de Gap. Le verdict a été mis en délibéré au 13 décembre 2018
C’est dans une ambiance tendue que l’audience s’est tenue pendant plus de 17 heures hier au tribunal correctionnel de Gap. Les longs débats, qui ont duré près de 11 heures, n’ont pas permis d’établir le caractère délictueux des faits reprochés, mais a été réaffirmé le caractère fondamental du droit de manifester.
https://tousmigrants.weebly.com/

Richard du collectif « Tous migrants » co-organisateur de la journée de résistance lors du procès à Gap :

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EUX C’EST NOUS
Retour sur l’origine du slogan, à une époque pas si lointaine où en France les Algériens étaient parqués dans des camps... parce qu’Algériens
 :

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l’actuel pdt n’a pas bien compris le message de celui dont il parle comme son "mentor"
+ dinfos sur Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre : http://www.4acg.org/

Jacky du DAL 31 (Droit Au Logement) annonce à Gap de la victoire de l’occupation du gymnase Saint Sernin et le logement ou mise à l’abri de 91 personnes dont 56 enfants et 2 femmes enceintes.

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« Il s’agit de nous » - témoignage d’un exilé :

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« Avant l’exil » de Victor Hugo – Lecture (formidable) de Lecture de Marie comédienne d’Arles

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pour retrouver le TEXTE INTÉGRAL :
http://textes.libres.free.fr/francais/victor-hugo_actes-et-paroles-i.htm#1
extraits au bas de cet article

REVUE DE PRESSE SUR LE PROCÈS DE GAP :
https://www.liberation.fr/auteur/3344-francois-carrel
on en a parlé à la TV suisse :
https://www.rts.ch/play/tv/19h30/vi...
et aussi dans les radios libres :
http://radioparleur.net/2018/11/10/...

Le Dauphiné-libéré
https://www.ledauphine.com/hautes-a...

" Extraits de notamment LE DROIT ET LA LOI
(...)
Le droit et la loi, telles sont les deux forces ; de leur accord naît l’ordre, de leur antagonisme naissent les catastrophes. Le droit parle et commande du sommet des vérités, la loi réplique du fond des réalités ; le droit se meut dans le juste, la loi se meut dans le possible ; le droit est divin, la loi est terrestre. Ainsi, la liberté, c’est le droit ; la société, c’est la loi. De là deux tribunes ; l’une où sont les hommes de l’idée, l’autre où sont les hommes du fait ; l’une qui est l’absolu, l’autre qui est le relatif. De ces deux tribunes, la première est nécessaire, la seconde est utile. De l’une à l’autre il y a la fluctuation des consciences. L’harmonie n’est pas faite encore entre ces deux puissances, l’une immuable, l’autre variable, l’une sereine, l’autre passionnée. La loi découle du droit, mais comme le fleuve découle de la source, acceptant toutes les torsions et toutes les impuretés des rives. Souvent la pratique contredit la règle, souvent le corollaire trahit le principe, souvent l’effet désobéit à la cause ; telle est la fatale condition humaine. Le droit et la loi contestent sans cesse ; et de leur débat, fréquemment orageux, sortent, tantôt les ténèbres, tantôt la lumière. Dans le langage parlementaire moderne, on pourrait dire : le droit, chambre haute ; la loi, chambre basse.

L’inviolabilité de la vie humaine, la liberté, la paix, rien d’indissoluble, rien d’irrévocable, rien d’irréparable ; tel est le droit.

L’échafaud, le glaive et le sceptre, la guerre, toutes les variétés de joug, depuis le mariage sans le divorce dans la famille jusqu’à l’état de siége dans la cité ; telle est la loi. Le droit : aller et venir, acheter, vendre, échanger.

La loi : douane, octroi, frontière.

Le droit : l’instruction gratuite et obligatoire, sans empiétement sur la conscience de l’homme, embryonnaire dans l’enfant, c’est-à-dire l’instruction laïque.

La loi : les ignorantins.

Le droit : la croyance libre.

La loi : les religions d’état.

Le suffrage universel, le jury universel, c’est le droit ; le suffrage restreint, le jury trié, c’est la loi.

La chose jugée, c’est la loi ; la justice, c’est le droit.

Mesurez l’intervalle.

La loi a la crue, la mobilité, l’envahissement et l’anarchie de l’eau, souvent trouble ; mais le droit est insubmersible.

Pour que tout soit sauvé, il suffit que le droit surnage dans une conscience.
(...)
Prenez garde, l’avenir est bon débiteur, et votre colère, il vous la rendra. Regardez les berceaux, ne leur noircissez pas la vie qui les attend. Si nous n’avons pas pitié des enfants, des autres, ayons pitié de nos enfants. Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ?

N’importe, persistons, nous qui voulons qu’on promette et non qu’on menace, nous qui voulons qu’on guérisse et non qu’on mutile, nous qui voulons qu’on vive et non qu’on meure. Les grandes lois d’en haut sont avec nous. Il y a un profond parallélisme entre la lumière qui nous vient du soleil et la clémence qui nous vient de Dieu. Il y aura une heure de pleine fraternité, comme il y a une heure de plein midi. Ne perds pas courage, ô pitié ! Quant à moi, je ne me lasserai pas, et ce que j’ai écrit dans tous mes livres, ce que j’ai attesté par tous mes actes, ce que j’ai dit à tous les auditoires, à la tribune des pairs comme dans le cimetière des proscrits, à l’assemblée nationale de France comme à la fenêtre lapidée de la place des Barricades de Bruxelles, je l’attesterai, je l’écrirai, et je le dirai sans cesse : il faut s’aimer, s’aimer, s’aimer ! Les heureux doivent avoir pour malheur les malheureux. L’égoïsme social est un commencement de sépulcre. Voulons-nous vivre, mêlons nos cœurs, et soyons l’immense genre humain. Marchons en avant, remorquons en arrière. La prospérité matérielle n’est pas la félicité morale, l’étourdissement n’est pas la guérison, l’oubli n’est pas le paiement. Aidons, protégeons, secourons, avouons la faute publique et réparons-la. Tout ce qui souffre accuse, tout ce qui pleure dans l’individu saigne dans la société, personne n’est tout seul, toutes les fibres vivantes tressaillent ensemble et se confondent, les petits doivent être sacrés aux grands, et c’est du droit de tous les faibles que se compose le devoir de tous les forts. J’ai dit."

Paris, juin 1875.
pour retrouver le TEXTE INTÉGRAL :
http://textes.libres.free.fr/franca...




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