N’ayez pas peur !... Nous sommes les plus forts !....

samedi 29 octobre 2016 par Chronik’Art ou Contre Histoire |

disaient un pape, et... un général....Bondieuseries rassurantes ou ligne Maginot, on a testé leur efficacité....En matière nucléaire, c’est encore le même discours, après Tchernobyl et Fukushima.... Et voilà Golfech qui enrichit l’atmosphère

Depuis le fantasme gaullien de la bombette française, qu’en est-il de la sécurité -et de l’insécurité ! - nucléaires en France ?
Petite introduction illustrée au gros dossier des accidents nucléaires, qu’on reprendra en direct à la rentrée.

26/10/2016 en direct de la CRIIRAD : (Centre de Recherche et d’Informations indépendantes sur la radioactivité) Rejets radioactifs à la centrale de Golfech
Communiqué de presse : Coordination Régionale STOP GOLFECH 25/10/2016 UNE INFORMATION 5 JOURS APRES UN « INCIDENT SIGNIFICATIF DANS L’ENVIRONNEMENT » PAR LA DIRECTION DE LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE GOLFECH : INADMISSIBLE ET TRÈS INQUIÉTANT Les faits : Le 24 octobre 2016 en fin de journée le service communication de la centrale nucléaire de Golfech annonce un « incident significatif dans l’environnement » survenu le mercredi 19 octobre à savoir le rejet d’effluents radioactifs gazeux issus du circuit primaire, rejets au-dessus des normes autorisées . (une norme autorisée signifie qu’on trouve qu’un certains nombres de cancers par Habitant induit par la radioactivité sont admissibles ce que contestent des autorités scientifiques) D’après leur service l’Autorité de Sûreté du Nucléaire (ASN) aurait été informé le 21 ainsi que la Commission Locale d’Information. Pour la coordination antinucléaire du sud-ouest et notamment Stop Golfech l’incident et ces délais d’information sont très inquiétants, inadmissibles, et loin de la « transparence du nucléaire » annoncée et une fois de plus niée par les faits. Alarmant aussi le fait que les rejets radioactifs libérés dans l’atmosphère sont issus du circuit primaire alors que justement il existe 3 circuits dans une centrale nucléaire et que les seuls rejets autorisés sont issus du circuit tertiaire. Le circuit primaire contient environ 1000 isotopes radioactifs dont « les » iodes, le césium 134 et 137, le cobalt 58 et 60, le tritium très volatile qui perd la 1/2 de sa dangerosité en 12 ans… Ces isotopes ont donc été inhalés et ont pu pénétrer dans l’organisme des populations. Inquiétant aussi le silence des instances d’information ASN et IRSN (Institut de Radioprotection) dont une des 4 centres de France est basé à Agen. En l’état des informations dont nous disposons, cet "événement" soulève plusieurs questions : - EDF n’a pas communiqué la quantité de radioactivité rejetée, se contentant de mentionner le dépassement de la limite, fixée à 4 millions de Becquerels par m3. De combien a été dépassée cette limite ? - Quels ont été les gaz rejetés ? Selon leur nature, les impacts potentiels sur l’environnement et la santé peuvent être très différents. - De quel dysfonctionnement ce rejet radioactif est-il le symptôme ? S’agit-il d’une erreur humaine de manipulation ? D’un mauvais fonctionnement du matériel lié à un entretien insuffisant ? D’une défaillance des équipements ? De plus actuellement la coordination antinucléaire du sud-ouest et Stop Golfech dénoncent le fait que 24 réacteurs dont Golfech contiennent des pièces défectueuses issues de Creusot-forge et d’autres sont suspectés... La liste de ces pièces qui contiennent trop de carbone et donc sont fragilisées lors des changements répétés de températures dans les réacteurs a été publiée par l’ASN à la demande d’associations antinucléaires. A Golfech il s’agit d’une pièce de la cuve du réacteur 2, élément essentiel s’il en est. L’ASN demande l’arrêt des réacteurs concernés mais ce n’est pas encore le cas . EDF , l’hiver arrivant , s’inquiète de la possibilité de ne pas pouvoir servir ses clients, le risque de « black out est évoqué » par son directeur M.Levy . Nous sommes alarmés par le fait qu’EDF puisse être tentée de faire fonctionner des réacteurs fragilisés ce qui peut entraîner un accident cette fois-ci très grave. Ces problèmes s’ajoutent au vieillissement des centrales (plus de 40 ont plus de 30 ans et la durée de vie annoncée à leur construction était de 25 à 30 ans) aux pièces à changer mais aussi au millier de km de canalisations qui ne pourront tous être changés… Face à ces alarmes le gouvernement actuel , mais les prétendants sur les rangs défendent pour la plupart la même politique énergétique, au lieu de prendre des mesures drastiques face à ces risques, a présenté cet automne une loi de Programmation Pluriannuelle énergétique niant ces alertes. IL nie le souhait partagé par une forte majorité de la population d’une véritable transition énergétique basée sur les économies d’énergie et les renouvelables dont le nucléaire ne ferait plus partie. Dans le même mouvement de dénégation ont été augmentées scandaleusement les normes admissibles de radioactivité. Nous refusons que les choix financiers et économiques prédominent sur la santé et le respect de la vie des populations. Nous exigeons, et c’est le souhait partagé par une forte majorité de la population, une véritable transition énergétique basée sur les économies d’énergie et les renouvelables dont le nucléaire ne ferait plus partie avec dès à présent l’arrêt des réacteurs fragilisés. C’est à ce prix qu’un accident pourra être évité. Pour la coordination Stop Golfech : Contact : Guittenit Monique Tel : 05 53 95 02 92 / 06 73 39 86 30 Crouzet André Tél : 06 85 22 71 33
Rejets radioactifs du 19 octobre 2016 à la centrale nucléaire de GOLFECH Les citoyens ne sont pas correctement informés EDF : une communication tardive et a minima Un communiqué publié hier 24 octobre 2016 par EDF fait état d’un rejet incontrôlé de produits radioactifs à l’atmosphère. La fuite concerne l’unité n°1 de la centrale nucléaire de Golfech. Elle aurait duré 2 mn et provoqué le dépassement du seuil d’alerte (4 millions de becquerels par mètre cube). Rien n’est précisé : ni le débit du rejet, ni l’activité volumique atteinte, ni la nature des produits radioactifs, ni l’origine du dysfonctionnement, etc. EDF attend 48h pour déclarer le rejet à l’ASN et 5 jours pour informer le public. Informer est un bien grand mot. En dépit de ce délai de « réflexion », le communiqué ne contient aucun élément permettant d’apprécier la gravité de l’incident, que ce soit pour les travailleurs ou pour les riverains. Le secrétariat de la direction de la centrale contacté par le laboratoire de la CRIIRAD en début d’aprèsmidi du 25 octobre à 14H40 n’a pu apporter aucun élément d’information. Un responsable de la centrale devait rappeler d’ici à la fin de la journée pour répondre aux questions, notamment : 1 / Composition isotopique des substances rejetées. 2 / Débit de rejet, activité volumique du rejet, estimation de l’activité rejetée pour les différents radionucléides. 3 / Activité de l’air ambiant dans le BAN lors de l’intervention à l’origine des rejets. 4 / Estimation des doses pour les intervenants. 5 / Détail des résultats des relevés des sondes gamma en champ proche pendant le rejet. 6 / Activité de l’air ambiant en champ proche pendant le rejet. Le 25 octobre 2016 à 19h, nous n’avions reçu aucune précision. Il sera également nécessaire de préciser l’origine et les circonstances du rejet, sa durée exacte et sa cinétique. Contrôle de la radioactivité de l’environnement : des retards et des moyennes Le service balises de la CRIIRAD a également vérifié le 25 octobre 2016, les informations données par les balises de contrôle de la radioactivité implantées à proximité immediate de la centrale nucléaire de Golfech (capteurs d’EDF et de l’IRSN). Conclusion : les données disponibles ne permettent pas de répondre aux interrogations sur l’impact sur l’environnement des rejets du 19 octobre : y a t il eu ou non élévation de la radioactivité dans l’environnement ? Si oui à quelle distance et pour quelle durée ? Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité 29 cours Manuel de Falla / 26000 Valence / France . 33 (0)4 75 41 82 50 / bruno.chareyron@criirad.org GOLFECH rejets radioactifs CHAREYRON - CRIIRAD 2 / 2 • Site européen EURDEP https://remap.jrc.ec.europa.eu/GammaDoseRates.aspx : pour la journée du 19 octobre 2016, les valeurs de débit de dose ambiant des sondes situées dans l’environnement du CNPE de GOLFECH sont des moyennes sur la journée. Il n’est pas possible d’identifier d’éventuelles variations de débit de dose sur une courte durée. • Site du réseau Téléray, exploité par l’IRSN, http://teleray.irsn.fr/#mappage Seules les valeurs de débit de dose instantanées sont indiquées, mais aucun historique de données de mesure, notamment pour le 19 octobre, n’est publié. • Site https://sws.irsn.fr/sws/mesure/index géré par l’IRSN. La consultation de ce site ne permet de recueillir aucune information sur les données du 19 octobre 2016 : les dernières données publiées datent du 28 septembre 2016 pour le débit de dose ambiant, du 15 août 2016 pour la radioactivité de l’air (I131 et Cs 137 sur filtre aérosols) et de juin 2016 pour les eaux de pluie (tritium). • Site du Réseau National de Mesures : https://www.mesure-radioactivite.fr/#/ . Les dernières mesures disponibles pour le débit de dose gamma ambiant datent du 1er août 2016 pour les sondes EDF et du 28 septembre 2016 pour les sondes IRSN, etc.. Par ailleurs, les études effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD sur le dispositif de surveillance de l’environnement autour d’autres centrales nucléaires EDF montrent que les moyens mis en œuvre ne permettent pas un suivi précis de l’impact des rejets à l’atmosphère. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’un rejet de gaz rares et de tritium : ces radionucléides émettent principalement des rayonnements bêta et leur présence est très difficilement mise en évidence par des mesures de débit de dose gamma. Par ailleurs, il ne sont pas captés par les dispositif d’échantillonnage de l’air sur filtre classique, etc.. Rédaction : Bruno CHAREYRON, ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD et Jérémie MOTTE, ingénieur environnement, responsable du service Balises de la CRIIRAD. Contact : bruno.chareyron@criirad.org Reproduction du Communiqué EDF du 24 octobre 2016 https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/carte-de-nos-implantations-industrielles-enfrance/centrale-nucleaire-de-golfech/actualites/declaration-d-un-evenement-significatif-pour-lenvironnement Titre : Déclaration d’un évènement significatif pour l’Environnement (Publié le 24/10/2016) Le 19 octobre 2016, les équipes de la centrale mettent en service, dans le bâtiment des Auxiliaires Nucléaires (BAN) de l’unité de production N°1, un équipement de traitement des effluents liquides issus du circuit primaire. Lors de cette opération, les équipes d’intervention constatent une augmentation de l’activité radiologique mesurée en continu au niveau de la cheminée* du Bâtiment des Auxiliaires Nucléaires. Une alarme, située en salle de commande, confirme que le seuil réglementaire de rejet à la cheminée (fixé à 4 MBq/m3) a été dépassé. L’intervention en cours a donc immédiatement été arrêtée. Ce dépassement de seuil a duré 2 minutes et les balises de surveillance de l’environnement situées en zone nucléaire et autour de la centrale n’ont détecté aucun impact sur l’environnement ni pour le personnel du site. La direction de la centrale de Golfech a déclaré le 21 octobre 2016 un événement significatif environnement à l’Autorité de sûreté nucléaire et à la Commission Locale d’Information.

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