Plus de 1000 personnes ont disparu en mer cette dernière semaine lors des naufrages de leurs rafiots remplis à ras-bord. Les cimetières siciliens sont pleins à craquer de ces réfugié.e.s des politiques néo-coloniales des pays riches. Le patron de Frontex, agence européenne de surveillance des frontières, réagit lundi 20 avril au matin sur France Inter en déclarant que l’Union Européenne n’a pas de compétence pour le secours en mer...
Vous avez trouvé l’erreur ? Et non, il n’y en a pas. Ainsi va le monde mondialisé à la sauce libérale. Notre confort commence a sentir fort la pourriture. On reviendra sur la politique migratoire européenne dans une prochaine émission avec la mairesse de Lampedusa et une spécialiste de Frontex à la Cimade.
Pour l’heure nous restons sur les ondes avec la grève historique à Radio France qui s’est achevée dans la douleur, les syndicats affirmant qu’on ne pouvait négocier sans reprendre le travail. Désarmer ses troupes avant de négocier une armistice ou comment se mettre à poil avant de s’asseoir autour de la table. Assia, travailleuse à Radio France, nous parle de sa déception, mais aussi de son espoir de voir continuer le mouvement sous d’autres formes que la grève.
Notamment le collectif le meilleurs des ondes qui nous régale de sons, de montages et de docus. On va regretter la grève.
Daloy Polizei !
Police partout, justice partout, les séquelles de flashball se multiplient aussi vite que les non-lieux pour les flics qui tirent. A Toulouse, on est désormais passible de prison ferme pour participation à une manifestation. La criminalisation de nos activités continue tranquillement et les luttes n’y échappent pas. Et la justice valide.
Heureusement, on nous surveille, histoire qu’on n’ait pas l’idée d’avoir des mauvaises idées. Le ministre de l’Intérieur présente son projet de loi sur le renseignement à l’Assemblée en affirmant qu’aucune disposition de ce texte n’est attentatoire aux libertés. « En revanche il y a des dispositions qui peuvent être considérées comme remettant en cause la vie privée » s’empresse-t-il d’ajouter. La vie privée n’est donc pas une liberté. Aucun doute, Cazeneuve a lu Orwell. Et Michel Onfray, notre grand philosophe « anarchiste » approuve des deux mains, car il n’a rien à se reprocher. Il n’a aucune raison d’avoir peur de la police. Peut-être bien que notre anarchiste télévisuel a oublié les lois scélérates...
Sur le philosophe de service le son monté avec toute la malhonnêteté du monde en single parce qu’on nous l’a gentiment demandé...
Et si vous voulez voir l’original pour vérifier, merci à Claude Guillon d’avoir signalé l’infamie.
Ouf, on arrête là le désespoir. L’agenda toulousain de ces prochaines semaines est riche : Bazar au Bazacle du 30 avril au 3 mai, avec les Brassen’s Not Dead et autres spectacles, une foire à l’autogestion et un débat sur un nouveau modèle d’indemnisation de tous les salariés, une proposition de justice sociale concoctée pendant les dix dernières années par une expertise citoyenne.
Le 29 avril à 20h30, Annie Thébaud-Mony sera au Bijou dans le cadre de l’Université populaire de Toulouse pour une présentation de son livre « La science asservie ».
Ce soir (20 avril), dans le dernier bâtiment tout récemment réquisitionné place Héraclès, 44-46 bd Lascrosses, projection, en présence du réalisateur, de Boza, film sur les migrants qui arrivent à accéder aux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Rediffusion le 21 avril à la Pizzéria Belfort.
Ce soir encore, à 20h30, pour celleux qui auraient déjà vu le film à la Chapelle hier soir, le Kiosk, 3 rue Escoussière, organise une présentation du livre Autodéfense Numérique.
Et pour finir un son de faïdos sonore pioché sur arte radiosur la chapelle... Vous connaissez non ? et bien écoutez voir, scène de squatt !
Et à la semaine prochaine pour de nouvelles ondes...
